Revtech Systems de Saint-Joseph-de-Beauce remporte un prix
ÉCONOMIE. La Chambre de commerce de Lévis a remis le prix coup de cœur 2017 a l’entreprise de robotique lors du Gala Jeunes Entrepreneurs Banque Nationale.
Les copropriétaires de Revtech, Alexandre Paré et Sébastien Blanchette, ont été sélectionnés parmi un banc de 40 candidatures. Le jury leur a attribué l’un des deux prix de la première édition de ce gala.
«Je crois que c’est notre croissance rapide qui nous a démarqués. Nous sommes passés en moins d’un an à huit employés», explique Alexandre Paré.
Nous l’avons rencontré à son usine de l’Avenue Guy-Poulin, près du restaurant Le Journel. Le plancher de ciment était vide. Il ne restait que deux robots jaunes articulés.
Son équipe était partie installer de l’équipement dans une usine de Saint-Marc-des-Carrières et de Saint-Joseph.
Le travail de Revtech consiste, un peu comme un entrepreneur en construction, à déterminer les besoins d’un client et d’offrir une soumission en conséquence. «On ne va pas nécessairement leur offrir un robot. On va les accompagner dans l’optimisation d’un travail manuel pour graduellement rendre la chaîne de montage plus efficace», ajoute Alexandre Paré.
L’équipe de Revtech s’occupe de la conception électrique et mécanique, du codage des robots et ils offrent aussi des produits sur mesure.
Automatiser les manufactures
Selon le type de la commande, Revtech Systems a besoin de 8 à 26 semaines pour livrer un projet. Il peut s’agir d’un robot soudeur, de manutention ou de peinture. L’investissement nécessaire varie entre 75 000 et 500 000$. «Une machine permet de faire des économies dans la gestion des ressources humaines et matérielles», qualifie M. Paré. Il prend l’exemple d’un robot vaporisateur de peinture qui permet de réduire de 40% la quantité de peinture utilisée.
Robot collaboratif
Revtech a aussi développé un créneau, le robot collaboratif, c’est-à-dire une machine pouvant opérer en présence d’un humain. «Si elle heurte un travailleur, elle s’arrête automatiquement», montre Alexandre Paré.
Palier le manque de main-d’œuvre
«Les manufacturiers sont conscients du défi actuel, mais ils ne vont pas nécessairement prêt à optimiser», concède-t-il.
D’une certaine façon, les manufactures devront faire des choix. Le manque de main-d’œuvre en poussera certaines à opter pour des robots. «Ils ne remplacent pas la main-d’œuvre, mais des postes vacants», affirme Alexandre Paré.
Le passage d’ingénieur à entrepreneur
Après son baccalauréat en génie mécanique à l’université McGill, Alexandre Paré a travaillé huit ans en robotique, notamment à Prodevco de Saint-Georges. Le jeune homme le dit lui-même, il est très bon dans la technique. Il y a eu un apprentissage à faire à titre de gestionnaire. «On touche à tout: la comptabilité, l’administration et la gestion d’employés. On met tous les chapeaux», estime-t-il.
Un peu comme son produit, Revtech Systems souhaite, pour les prochaines années, monter des équipes dédiées à un type de robot et vendre à répétition.
Le prix d’une valeur de 10 000$, leur permettra sans doute de développer leurs réflexes de bon gestionnaire.