Pour la poursuite de son rêve olympique
Entrevue avec Mélanie Giroux
COLLABORATION SPÉCIALE. Nous publions aujourd’hui un article écrit par Julie Boutin et les élèves du programme Cerveau actif de Sainte-Marguerite et Sainte-Hénédine. C’est avec le programme Intégration sociale de la Formation des Adultes du Centre de formation professionnelle des Bâtisseurs que ce cours fut créé et offert sur la communauté et les saines habitudes.
Native de Sainte-Marguerite, Mélanie Giroux, 32 ans, est une nageuse internationale. Elle a débuté la natation à six ou sept ans. Très jeune, elle ne désirait pas entrer dans l’eau, car elle avait peur. Mais celle-ci a su les affronter et continué ses cours de natation simplement par amour pour la nage.
Après plusieurs années d’entraînement, de plaisir et d’accomplissement, grâce aux compétitions, son sport lui a permis de voyager. Le Portugal, l’Italie, la Chine, la Taiyuan, l’Ouest canadien représentent des voyages marquants pour elle. Mélanie nous a même fait part que pendant ces voyages, ce sont les personnes rencontrées qui lui sont aujourd’hui très chères. Ses amis australiens concrétisent d’ailleurs son nouveau rêve de se rendre un jour dans leur pays.
Passionnée par ce sport, Mélanie a su travailler ses techniques de nage (crawl, brasse, papillon et dos). Celle-ci détient plusieurs médailles de mérite. En fait, elle en compte plus d’une centaine! La plus significative pour elle est la médaille d’or qu’elle a reçue aux Jeux olympiques spéciaux en Chine (2007). Mélanie détient même deux records olympiques: 100 mètres avec les techniques des 4 nages dans l’Amérique et les 25 mètres avec la technique de la nage papillon, qu’elle a accomplie en 19 secondes (mondial).
Bref, ce sport représente pour elle une très grande fierté et un bonheur indescriptible. En plus, ce cheminement sportif lui a permis de développer de la sociabilité, de la persévérance et de la confiance en elle. Mélanie a aussi développé son sens de l’autonomie et de la discipline. Même, elle prend compte des bienfaits des saines habitudes de vie, ce qui transparaît, car sa glande thyroïde est en parfaite santé. En effet, le déficit thyroïdien est observé chez plusieurs personnes atteintes du syndrome de Down comme Mélanie en est touchée.
Malgré son syndrome de Down, appelé également la trisomie 21, Mélanie ne se sent aucunement différente des autres dans la société. Les seules difficultés qu’elle a connues sont techniques, comme celles de la nage à la brasse. Pour vaincre ces difficultés, elle écoute ses entraîneurs et se pratique, nous a-t-elle expliqué. Ces parents s’impliquent dans la démarche de Mélanie «Ils m’encouragent, ils m’accompagnent et ils m’inscrivent dans mes compétitions et mes cours.» Au moment de l’entrevue, ses parents ont même ajouté «Mélanie fait du sport et maman fait du transport!»
Pour sa prochaine compétition les neuvièmes Jeux mondiaux de natation de la trisomie 21, Mélanie s’entraîne trois fois par semaine avec trois entraîneurs différents à trois lieux différents (Sainte-Marie, Lévis et Québec). Les concurrents lors de cette compétition seront tous des nageurs d’expérience présélectionnés et atteints de trisomie 21. Leur origine sera l’Afrique de sud, l’Australie, l’Irlande, l’Angleterre, l’Italie, le Portugal, le Mexique, le Brésil, etc. La compétition aura lieu en Nouvelle-Écosse (Canada) dans la ville de Truro du 20 au 26 juillet 2018. Le montant d’inscription sera de 1800 $: 500 $ pour l’entraîneur; 1040 $ pour l’habitation et la nourriture; 120 $ pour l’inscription DSISO; 100 $ pour l’inscription CDSSA. Les autres frais associés sont ceux pour le transport et les vêtements. Si vous désirez en savoir plus sur ces Jeux, veuillez visiter le site: Dswsc2018.com.