Piste cyclable: cinq ans, c’est trop long!

Le lundi 17 octobre dernier, une soixantaine de manifestants ont profité de la rencontre annuelle des maires de la MRC de La Nouvelle-Beauce à Sainte-Hénédine pour demander aux élus de presser le pas dans le dossier du lien cyclable Bellechasse – Nouvelle-Beauce.

Mentionnons que le projet compte des tracés de 10,35 km de piste cyclable sur le territoire de Sainte-Hénédine, 1,85 km sur celui de Scott, 3,42 km et un autre 7,44 km du côté de Saint-Anselme et enfin, 1,97 km à Saint-Isidore.

Alexandre Garant, porte-parole des citoyens, a raconté qu’un sondage réalisé l’an dernier montre que la population de toutes les municipalités concernées est en accord avec le projet. La MRC aussi est ouverte, mais elle n’entend pas lancer les travaux avant cinq ou six ans. Pour les résidents de Sainte-Hénédine, cette attente, c’est une éternité.

« Les citoyens sont impatients, ils veulent que la piste cyclable soit aménagée le plus rapidement possible », a-t-il commenté, d’avis que la municipalité a besoin de cette infrastructure pour permettre aux Hénédinois de circuler à vélo de façon sécuritaire.

« Ça prend du développement pour attirer le monde. Il faut mettre ça beau. Il y a 25 maisons à vendre dans le village, les familles ne veulent pas s’installer dans un village fantôme », a appuyé un manifestant.

Prendre son mal en patience

À la MRC, le préfet Richard Lehoux tient à assurer que tout le monde est convaincu du bienfondé du projet. « Le processus suit son cours. C’est un beau projet et il est important qu’il se réalise le plus vite possible », a-t-il affirmé.

Par contre, à son avis, même l’attente évaluée à cinq ou six ans est un peu trop optimiste. « Il y a des délais qui ne sont pas contrôlables par la MRC », dit-il. Par exemple, la demande de certificats d’autorisation avec le ministère des Transports, les baux à signer, les analyses environnementales, la décontamination, les plans et devis et la recherche de financement sont toutes des étapes aussi longues que nécessaires. Le coût de l’investissement serait d’ailleurs très difficile à calculer.

À la municipalité, le directeur général Yvon Marcoux a avancé que la MRC divise le projet en phases afin que le tronçon de Saint-Hénédine soit construit plus rapidement. Une fois encore, le préfet a rappelé le caractère inévitable de franchir les étapes une à la fois. « On peut bien pousser, mais il faut être réaliste. » M. Lehoux invite ici la population à demander une soirée d’informations. Il se fera alors un plaisir d’aller expliquer la situation à ceux qui en ressentent le besoin.