Les rénovateurs craignent un ressac après LogiRénov
INCITATIFS. À l’approche du printemps, généralement propice aux travaux résidentiels, l’inquiétude plane sur l’industrie de la rénovation. Le constat ressort d’une enquête sur les retombées du programme LogiRénov, menée par l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ). Très apprécié des entrepreneurs, le crédit d’impôt a pris fin l’an dernier.
Alors que les consommateurs avaient jusqu’au 30 juin 2015 pour signer un contrat avec un entrepreneur qualifié pour des travaux devant être effectués au plus tard le 31 décembre dernier, l’APCHQ craint une baisse d’activité dans le secteur de la rénovation. C’est ce qui l’amène à réclamer la mise en place d’un crédit d’impôt ou d’un programme permanent similaire à LogiRénov.
«Si l’effet d’une telle initiative a été très positif, nous nous inquiétons des perspectives à court terme de l’industrie de la rénovation. Plusieurs entrepreneurs ont rapporté une baisse de leurs activités au cours des dernières semaines. Nous sommes d’avis que la mise en place d’un nouveau programme incitatif aurait un impact stimulant l’économie», soutient François-William Simard, directeur des communications de l’APCHQ.
Lutte contre le travail au noir
Le regroupement patronal souligne du même souffle qu’un crédit d’impôt contribue à enrayer le travail au noir, en incitant les propriétaires à embaucher un entrepreneur accrédité pour leurs rénovations. L’enquête a révélé que 67% des clients ont été sensibles à cet aspect. «Nous espérons que la fin du crédit d’impôt n’amènera pas les gens à retourner vers un bricoleur du dimanche», poursuit M. Simard.
Impacts de LogiRénov en chiffres
63% des entrepreneurs ont vu leur chiffre d’affaires grimper de +10%
61% des clients ont devancé la réalisation de leurs travaux de rénovation
41% des clients ont réalisé des travaux d’une valeur plus importante