Les Québécois inquiétés par les moyens de pression en santé
Selon un sondage commandé par le Regroupement provincial des comités des usagers (RCPU), 61 % des Québécois se disent inquiets des perturbations que pourraient causer certains moyens de pression dans le milieu de la santé.
Ces inquiétudes sont d’autant plus légitimes que des manifestants ont perturbé le déroulement du congrès du RPCU vendredi dernier et que des fiers à bras ont bousculé certains des 500 congressistes dont un grand nombre sont des personnes âgées, des personnes handicapées, des personnes lourdement handicapées, des personnes aveugles, des personnes avec déficience auditive, des proches aidants et des personnes en fauteuil roulant, dénonce le RCPU par voie de communiqué.
«Les membres de nos comités sont des bénévoles. Les vieilles façons de faire et le recours aux fiers à bras n’ajouteront rien aux demandes des employés de l’État», a déclaré Pierre Blain, le directeur général du Regroupement provincial des comités des usagers du réseau de la santé et des services sociaux. «Les usagers du réseau de la santé demandent le respect de leurs droits et faire des moyens de pression qui les touchent directement briment ces droits».
Le RPCU demande des excuses et une compensation financière aux instances syndicales responsables de ces perturbations à son congrès au nom de tous ces bénévoles qui travaillent gratuitement pour l’amélioration des services.
«Nos membres qui sont des bénévoles ont été intimidés et bousculés par des fiers à bras, des harpies hurlantes et de mauvais comédiens» a ajouté Claude Ménard, président du RPCU. «Cela n’augure rien de bon pour cette semaine de perturbations». La manifestation visait le ministre Barrette, qui n’était même pas présent dans la salle de conférence à ce moment-là.
Pourtant, le RPCU a toujours déclaré que la seule richesse du réseau était son personnel. Il a même demandé au gouvernement d’accorder au personnel du réseau de la santé des augmentations supérieures à l’inflation et des conditions de travail améliorées. «On constate donc que malgré notre appui à leurs revendications, les instances syndicales n’ont aucune crédibilité lorsqu’elles disent faire ces perturbations pour le bien des usagers. Ils ne défendent que la paie de leurs membres» a conclu monsieur Blain.
On apprend également dans le sondage que 55 % des Québécois sont aussi inquiets de perturbations dans le milieu de l’éducation, 39 % dans le milieu de la petite enfance et 31 % pour l’administration gouvernementale. C’est donc dans le secteur de la santé que les Québécois sont les plus inquiets. De plus, le sondage indique que les aînés semblent plus inquiets des perturbations qui pourraient survenir dans tous les milieux du secteur public.
Les résultats de ce sondage Léger Recherche Stratégie Conseil ont été obtenus à l’aide d’un sondage Web réalisé par Léger du 5 au 8 octobre 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 1013 Québécois, âgé(e)s de 18 ans ou plus et pouvant s’exprimer en français ou en anglais.
Les résultats complets du sondage sont disponibles à l’adresse suivante:
www.rpcu.qc.ca/sondage/rapport_RPCU_vfcrainteoct2015.pdf.