Les producteurs de bois subissent une onde de choc
Les quelque 140 propriétaires de boisés de la Beauce ont encaissé une mauvaise nouvelle le dimanche 24 avril dernier lors de leur assemblée générale du Plan conjoint. La fermeture de l’usine Madison Paper dans le Maine entraîne une baisse du prix du sapin-épinettes de quatre pieds.
Réunis au Journel de Saint-Joseph, les producteurs ont en effet appris que le prix de la corde qui était de 89 $ vient de passer à 61 $, ce qui représente une diminution avoisinant 32 %. À ce fait s’ajoute l’annonce récente d’une diminution des achats de l’entreprise Kruger-Wayagamack de Trois-Rivières.
Après avoir subi une onde de choc, les propriétaires de boisés ont réagi en démontrant qu’ils comprenaient la situation. Leur président, Éric Cliche, a pour sa part expliqué que le prix provisoire de 61 $ a été déterminé de façon préventive. C’est le pire scénario envisagé si aucun autre marché n’était trouvé pour compenser le bois qui ne sera pas livré en Mauricie.
Réfléchir à l’avenir
La fin annoncée de la vente du sapin-épinette de quatre pieds est à la base du Plan conjoint et forcément, cela amène les propriétaires à réfléchir à l’avenir. Lors de l’assemblée, le directeur général de l’association, Martin Ladouceur, lançait : «Est-ce que vous voulez toujours de cet outil qui vous permet de négocier collectivement les conditions de mise en marché et la défense de vos intérêts?»
De leur côté, les présidents de l’UPA de la Chaudière-Appalaches et de la Fédération des producteurs forestiers du Québec, Paul Doyon et Pierre-Maurice Gagnon, ont tous deux plaidé en faveur de la formule collective du plan conjoint. «Ce n’est pas la première fois qu’une production traverse une période difficile, mais chaque fois que les producteurs ont agi collectivement, ils en sont sortis gagnants », de dire M. Doyon.
En cours d’année, un sondage sera mené auprès des producteurs. Le but consistera à connaître leur opinion face aux différentes approches à prendre et aux orientations à donner au conseil d’administration. Tout changement important leur sera soumis.
Le président Éric Cliche a enfin précisé qu’on est à pied d’œuvre pour trouver de nouveaux marchés pour le bois de qualité pâte. Des démarches sont d’ailleurs en cours.