Les infirmières auront le droit de prescrire dans certaines situations
L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et le Collège des médecins du Québec (CMQ) ont annoncé par voie de communiqué qu’une étape importante vient d’être franchie dans la pratique infirmière au Québec. En effet, le gouvernement a approuvé le règlement visant à permettre la prescription infirmière dans certaines situations cliniques, principalement dans les domaines des soins de plaies et de la santé publique.
Ainsi, il sera possible pour les infirmières et les infirmiers de prescrire certaines analyses de laboratoire ainsi que des produits, des médicaments topiques et des pansements utilisés en soins des plaies. Ils pourront de plus prescrire des médicaments liés aux programmes de santé publique, en matière de contraception hormonale et d’infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) chez les personnes non symptomatiques.
«L’autorisation de prescrire pour les infirmières et les infirmiers est un gain majeur pour la population. Notre collaboration interprofessionnelle a toujours eu pour objectif d’implanter des solutions simples et efficaces misant sur les compétences infirmières afin que les patients aient un meilleur accès aux soins et en retirent des bénéfices tant sur le plan individuel que collectif» précise Lucie Tremblay, présidente de l’OIIQ.
«C’est grâce à une approche de collaboration interprofessionnelle que l’offre de soins de santé sera optimisée et bonifiée. En effet, une meilleure utilisation des ressources contribuera à utiliser les forces de chacun au service des patients», a ajouté le Dr Charles Bernard, président-directeur général du CMQ.
Le règlement, qui découle de la Loi médicale, entrera en vigueur le 11 janvier 2016. D’ici là, l’OIIQ et le CMQ poursuivront, en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, les travaux en vue d’adopter les modalités d’application du règlement et d’assurer le déploiement optimal de la prescription infirmière. Les infirmières et infirmiers ainsi que les médecins seront tenus informés des progrès accomplis au cours des prochaines semaines. Enfin, ces activités professionnelles s’ajoutent aux activités réservées aux infirmières et elles pourront être exercées par environ 10 000 infirmières et infirmiers.