Les enjeux du transport en Chaudière-Appalaches

TRANSPORT. Dans une période de pénurie de main-d’œuvre, les enjeux liés aux déplacements domicile-travail deviennent essentiels pour une région comme Chaudière-Appalaches.

La congestion, la distance et les travaux routiers font perdre près du quart (23%) des candidats potentiels à une entreprise, selon une étude de l’Ordre des conseillers en ressources humaines et en relations industrielles agréés du Québec. Cela signifie qu’une personne sur quatre n’appliquera ou ne choisira pas un poste qui lui est offert.

Avec une augmentation plus forte du nombre de véhicules que la population du Québec, on peut penser que les heures de congestion s’accentueront et auront une incidence sur la rétention de la main-d’oeuvre en Chaudière-Appaalches.

Véronique Samson de Mobili-T, l’une des conférencières invitées au Forum sur la transition énergétique, offre des pistes de solution.

Des statistiques surprenantes

Les gens de Chaudière-Appalaches sont plus nombreux à travailler dans la même ville ou municipalité où ils ont élu domicile qu’on pourrait le croire. «46% des gens travaillent dans la même [municipalité ou ville]. Il y a donc près de la moitié de la population qui n’ont pas de grandes distances à parcourir», décrit Véronique Samson.

La proportion des gens qui se rendent à leur travail en marchant est aussi supérieure dans notre région administrative que la moyenne du Québec. Ils sont 5,6% à s’y rendre à pied plutôt que 5,1% pour l’ensemble de la province.

Récupérer la taxe sur l’essence

Une manière de financer le transport en commun en région pourrait être de s’inspirer de la région de la Gaspésie et les îles de la Madeleine. Ils ont un système de transport en commun sur réservation bien utilisé et connecté. «Ils ont fait une demande au gouvernement pour obtenir un pourcentage de la taxe sur l’essence. Toutes les régions peuvent le faire. Ça fait en sorte qu’ils ont un budget pas mal plus gros pour leur société de transport régional», montre Véronique Samson.

Champion québécois en covoiturage: Desjardins

Avec plus de 250 équipes de covoitureurs par année, le siège social de Lévis est un exemple à suivre par les autres entreprises et institutions. Ils ont mis en place une plateforme en ligne où les employés peuvent s’inscrire.
Les covoitureurs ont un retour garanti à domicile sous forme de coupons de taxi prépayés. «S’il y a une urgence pour entrer à la maison ou aller chercher l’enfant plus tôt à la garderie, ils ont une possibilité de le faire aux frais de Desjardins.»

Tout ce système leur a coûté seulement 135$ depuis qu’il est né, il y a cinq ans.

Cet article a été écrit dans le cadre du Forum sur la transition énergétique et l’adaptation aux changements climatiques qui s’est tenu à Sainte-Marie le 16 mars 2018.

Pour consulter les diapositives de la conférencière, Véronique Samson.

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