Les agriculteurs dénoncent de nombreux irritants

AGRICULTURE. La gestion de l’offre, l’accaparement des terres agricoles, le bien-être animal et l’environnement ont été au cœur des discussions de l’Assemblée générale annuelle de l’Union des producteurs agricoles de Chaudière-Appalaches (UPA-CA), le jeudi 22 octobre à La cache à Maxime de Scott.

Le Pacte transpacifique et la protection de la gestion de l’offre continue d’inquiéter les agriculteurs. «Nous devrons faire des représentations auprès du nouveau gouvernement libéral pour défendre nos intérêts. Je me questionne surtout sur les modalités d’application qui découleront de l’entente», indique Paul Doyon, président réélu de l’UPA-CA.

L’organisation pense principalement à un meilleur contrôle aux frontières pour éviter l’entrée au Canada de produits dérivés, comme les protéines de lait qui peuvent devenir des fromages.

Du même souffle, si les revenus des agriculteurs souffrent de la nouvelle concurrence internationale, est-ce que les compensations financières seront suffisantes. «L’Assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) devra être en mesure de considérer ces pertes», ajoute M. Doyon.

Le président déplore également la baisse du poids politique du monde agricole. Il a dénoncé le manque d’écoute de certains élus, en particulier le ministre Pierre Paradis.  

Moratoire

Les membres de l’UPA-CA ont demandé au gouvernement provincial de mettre fin à l’actuel moratoire sur l’augmentation des superficies en culture. «D’un côté, les municipalités ne cessent d’empiéter sur le territoire agricole et, de l’autre, on nous empêche de créer de nouvelles superficies en culture, c’est illogique», martèle M. Doyon.

Concernant la valeur des terres agricoles, qui ne cesse de croître avec la spéculation, les membres souhaitent que le mode de taxation soit basé non plus que la valeur marchande, mais sur la valeur agronomique somme c’est le cas en Ontario.

Les délégués se sont également interrogés sur le projet de loi 54 sur la situation juridique de l’animal. Selon M. Doyon, les animaux d’élevage ne devraient pas être considérés au même titre que «les chats, les chiens et les perruches».

Coalition environnement

Lors de son allocution, le président de l’UPA-CA a émis l’idée de regrouper au sein d’une coalition des représentants de son organisation, des municipalités et des entrepreneurs qui doivent faire face, selon lui, aux exigences tatillonnes du ministère de l’Environnement du Québec.

«Il y a présentement plein de projets qui subissent des retards à cause du ministère de l’Environnement. Il y aurait lieu de se regrouper afin de faire des représentations communes qui pourraient aider, tout le moins, à accélérer les décisions», indique Paul Doyon.