L’endettement est au cœur des préoccupations des Canadiens

ÉCONOMIE. Un quart des Canadiens se servent de l’endettement pour accumuler du patrimoine, alors qu’il rend nerveux plus d’un tiers de la populaiton, selon un rapport de l’Institut Info-Patrimoine BMO.

L’Institut Info-Patrimoine BMO a publié aujourd’hui par voie de communiqué un rapport étudiant les différents types d’endettement des ménages, le montant des dettes des Canadiens, et leur attitude face à leur endettement. Le rapport, intitulé Household debt in Canada – the good, the bad, and the ugly, se penche également sur les habitudes des Canadiens en matière d’endettement des ménages, dans le contexte de l’environnement économique actuel.
Selon Statistique Canada, les familles canadiennes ont en moyenne 1,63 $ de dettes pour chaque dollar de revenu après impôt. Selon le rapport de l’Institut Info-Patrimoine BMO, l’important pour bien gérer ses dettes est de savoir si elles servent à des fins appropriées, et de les diviser en trois catégories: les bonnes dettes, les mauvaises dettes et les dettes menaçantes. Les bonnes dettes sont celles qui permettent à un particulier d’améliorer ses capacités à faire l’achat d’actifs ou à augmenter son revenu, tandis que les mauvaises dettes et les dettes menaçantes sont celles qui permettent à un particulier de profiter d’un train de vie que son revenu ne peut lui offrir.
Le rapport questionnait les Canadiens sur leur sentiment par rapport à l’endettement. En voici les conclusions:

—  l’endettement les rend nerveux et inquiets (36 pour cent);

—  ils se servent de l’endettement pour accumuler du patrimoine (22 pourcent);

—  ils n’ont pas besoin de dettes, et ne s’en serviront pas (20 pour cent);

—  l’endettement est nécessaire pour eux afin d’aider la famille ou les amis (16 pour cent);

—  ils s’endettent de façon excessive à des fins de consommation (7 pour cent).

 

Pour la plupart des Canadiens, l’objectif ultime devrait être de se débarrasser de ses dettes, mais la première étape devrait consister à éliminer les mauvaises dettes, qui ont le pouvoir de déstabiliser la situation financière d’un ménage», a expliqué Jean Richard, vice-président, Gestion de patrimoine, BMO Nesbitt Burns, Est du Canada. «Un professionnel des services financiers peut vous aider à éviter que vos dettes n’entraînent une instabilité financière à long terme, en travaillant avec vous à l’élaboration d’un plan pour équilibrer vos comptes aussi rapidement et efficacement que possible.»

La dette des ménages et le marché de l’immobilier
Selon le rapport, près de la moitié des Canadiens (47 pour cent) croient que le niveau élevé d’endettement au Canada a été influencé par l’augmentation des prix dans l’immobilier.
Le rapport étudie également de quelle façon la faiblesse actuelle des taux d’intérêt a influencé les décisions des Canadiens sur le plan financier. Grâce à des taux peu élevés, ils ont pu ainsi:

—  diminuer leur hypothèque (35 pour cent);

—  vivre selon le mode de vie qu’ils souhaitaient (26 pour cent);

—  acheter des produits de placement ou de l’immobilier (26 pour cent);

—  acheter une maison plus rapidement que prévu (23 pour cent);

—  consolider leurs dettes (21 pour cent);

—  acheter une plus grande maison (18 pour cent).

 

«Le moment est parfaitement choisi, pendant que les taux d’intérêt demeurent bas, pour effectuer des remboursements importants sur le capital de son prêt hypothécaire, comme de nombreux Canadiens l’ont fait, afin de réduire le montant de la dette contractée du fait de la hausse des prix de l’immobilier», a poursuivi M. Richard. «A l’inverse, les Canadiens devraient éviter de courir le risque d’obtenir des prêts plus importants pour acheter une maison plus chère, en s’appuyant sur la faiblesse des taux d’intérêt. Sachant que les taux d’intérêt ont toutes les chances d’augmenter dans un avenir prévisible, le moment est idéal pour élaborer un plan détaillé de gestion de la dette.»