Le secteur manufacturier beauceron demeure très actif

En Beauce, le secteur manufacturer continue de performer.

Telle est la conclusion des trois organisations économiques qui présentaient,ce  vendredi 15 avril en matinée, le bilan de leur enquête annuelle.

La valeur de production des quelque 550 entreprises du territoire beauceron a atteint près de 4, 59 milliards de dollars en 2015. Il s’agit là de la meilleure performance enregistrée au cours des 15 dernières années bien qu’elle soit en constante progression depuis sept ans.

Le portrait de l’année 2015 fait ressortir les points suivants : les ventes au Québec ont affiché un léger recul pour se situer à 2,2 milliards de dollars. Par contre, les exportations au Canada ont affiché une hausse de 19 % pour se situer à près de 1,1 $ milliard. Depuis quatre ans, cette donnée est en progression.

Du côté des ventes hors Canada, on a également connu une croissance en 2015; elle s’est établie à 11 % pour un total de près de 1,3 milliard de dollars. À ce chapitre, 90 % du volume d’affaires se transige avec les États-Unis. Il va sans dire que le marché est non seulement favorisé par la proximité, mais par la valeur actuelle du huard.

À savoir si les exportations trouveraient une niche ailleurs, Claude Morin, directeur du Conseil économique de Beauce, précise qu’en raison de la valeur de sa devise, le marché européen n’est pas nécessairement alléchant pour les entreprises. Il y a aussi « des normes à n’en plus finir, notamment en France. » Du côté de la Nouvelle-Beauce, le secteur fort des aliments et boissons a un marché plus florissant de l’autre côté de l’Atlantique, mais il a été ébranlé en 2015, témoigne Marlène Bisson de Développement économique Nouvelle-Beauce.

Investissements et emplois

En matière d’investissements, la Beauce a connu un repli non seulement en 2015, mais au cours des quatre dernières années. Ce fait, on l’explique par la nécessité, pour les entreprises, de digérer ce qui a été injecté et de réévaluer leur situation financière avant de réinvestir.

Est-ce que la Beauce consacre moins d’argent dans ce secteur névralgique qu’ailleurs au Québec? Les organisations économiques mentionnent qu’on n’a pas de données précises à cet effet. Des comparaisons pourraient être faites si d’autres régions faisaient le même type d’enquête, mais tel n’est pas le cas.

Pour ce qui est des emplois, le rythme de croisière se maintient. L’an dernier, les entreprises beauceronnes offraient du travail à 16 800 personnes comparativement à 16 400 en 2014.

Certes, le niveau d’emploi pourrait être plus élevé puisqu’on a un manque à gagner de 600 travailleurs. Ce phénomène pénalise certaines entreprises en raison de la sous-traitance faite à l’extérieur de la région, de contrats qui doivent être refusés ou de délocalisation possible de sièges sociaux. Ce sont des pertes, mais on ne peut les chiffrer pour l’instant, soutient le directeur du CLD Robert-Cliche, Daniel Chaîné.

Somme toute, conclut-on, les résultats sont positifs. Il n’en reste pas moins qu’il ne faut pas s’assoir sur ses lauriers. Le problème de main d’œuvre demeure entier et il faudra aussi que la croissance passe par un maintien des investissements.