Le nouveau nationalisme de François Legault

Il y a l’indépendance du Québec proposée par le Parti québécois, il y a le statu quo défendu par le Parti libéral et désormais, il y a la vision nationaliste de la Coalition Avenir Québec (CAQ). La nouvelle option prône, selon le chef de la CAQ François Legault, une identité québécoise forte, mais à l’intérieur du Canada.

Réunis en caucus présessionnel les 1er et 2 septembre derniers à La cache à Maxime de Scott, les députés caquistes avaient en effet profité du rassemblement pour lancer la réflexion sur la question nationale.

« La polarisation entre la souveraineté et le fédéralisme a dominé le débat politique depuis 40 ans au Québec, mais je pense que les Québécois sont rendus ailleurs. Ils sont fatigués d’entendre parler de ça. Ça ne veut pas dire qu’ils ont moins à cœur leur identité, mais la majorité des Québécois souhaiteraient un nationalisme autrement », croit M. Legault.

De plus, le chef s’est dit consterné devant les demandes timides du gouvernement Couillard au gouvernement fédéral. « On ne se contentera pas des miettes demandées par Philippe Couillard. On a de l’ambition. »

Benoît Charette, porte-parole de la CAQ en matière d’affaires intergouvernementales canadiennes, a donc pris le temps d’énumérer quelques-unes des demandes de la CAQ aux partis fédéraux en vue de la présente campagne électorale. Celles-ci sont: l’octroi au Québec des pleins pouvoirs en matière de langue, d’immigration, et d’évaluation environnementale, le développement d’une seule instance pour gérer les rapports d’impôts, davantage de latitude en ce qui a trait aux travaux publics, de même que l’octroi de la juste part du Québec des transferts fédéraux en santé.

Conséquemment, la CAQ souhaite proposer une position détaillée à la suite du conseil du parti qui se tiendra les 7 et 8 novembre prochains. Selon le cas, il est probable que la nouvelle entente doive être ratifiée par voie de référendum. « C’est possible de faire des gains à l’intérieur du Canada. Nous ne sommes pas encore dans la mécanique, mais mon petit doigt me dit que l’automne qui vient sera un tournant dans l’histoire du nationalisme au Québec », a lancé François Legault.