Le GIRAM veut sauver le Château Beauce

PATRIMOINE. > Le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées du milieu (GIRAM) souhaite que la population de Sainte-Marie se mobilise afin de sauver le Château Beauce du pic des démolisseurs.

«Nous ne devrions même pas être ici pour défendre le Château Beauce», a déclaré Gaston Cadrin, vice-président du GIRAM qui ne s’explique pas encore la décision unanime du conseil municipal de la Ville de Sainte-Marie d’autoriser sa démolition.

De passage à Sainte-Marie, le jeudi 25 octobre en compagnie de Pierre-Paul Sénéchal, président du GIRAM, M. Cadrin s’est inquiété de cette prise de décision quasiment en catimini. «Je comprends que le dossier a suivi le trajet habituel, mais quand même, la pelle mécanique était presque dans la cour», s’est-il désolé.

M. Cadrin ne s’imagine pas que la municipalité laisse partir un tel joyau patrimonial alors qu’elle est sur le point de célébrer ses 275 ans de fondation.

Classement

Le GIRAM a fait des représentations auprès du ministère de la Culture et des Communications afin qu’il annonce un avis d’intention de classement. La décision positive de Nathalie Roy, probablement sa première en tant que ministre, a été rendu le 18 octobre dernier.

Le Conseil du patrimoine culturel a 90 jours pour étudier le dossier et transmettre ses recommandations à la ministre qui aura ensuite un an pour prendre une décision finale. «Il est important de savoir que le Conseil peut recevoir des avis de personnes ou d’organisme de Sainte-Marie ou d’ailleurs, au cours des 60 premiers jours, en les faisant parvenir par courriel à info@cpcq.gouv.qc.ca », a indiqué M. Cadrin.

Le GIRAM allègue que le Château Beauce est l’une des premières réalisations de l’architecte Jean-Omer Marchand et qu’il est situé à l’intérieur d’un ensemble patrimonial incluant l’église et le presbytère. Si le GIRAM ne tient pas à conserver les annexes construites à l’arrière, il souhaite que l’intégrité de la bâtisse initiale soit conservée.

Rappelons que le Château Beauce appartient actuellement à la Société Alzheimer Chaudière-Appalaches qui l’a reçu gracieusement des Oblates de Béthanie. Le contrat de vente stipulait que si la Société voulait par la suite s’en départir, elle devait tout d’abord l’offrir à la Ville de Sainte-Marie ce qui a été fait. La Ville a refusé l’offre.

Une offre est actuellement sur la glace qui prévoit démolir l’immeuble actuel pour le remplacer par deux édifices à logements.