Le Centre intégré régional de traitement de matières résiduelles ultimes pourrait ouvrir dès 2020

ENVIRONNEMENT. Malgré que le gouvernement du Québec n’ait jamais retourné les appels de Charles Moreau, président de 3R Synergie et promoteur du projet de Centre intégré régional de traitement de matières résiduelles ultimes, ce dernier entend bien poursuivre les efforts qu’il y consacre depuis 14 ans afin de mener à terme ses ambitions.

Le projet, dont il souhaite démarrer la production d’ici 2020, fonctionnera selon le procédé de gazéification à haute température développé par la compagnie Thermoselect. Celle-ci permet de transformer absolument tous les déchets en sous-produits tels que de la laine de roche, un isolant « unique au monde » selon le promoteur, et ce, sans la moindre pollution ni émission de gaz à effet de serre.

« C’est indécent de payer pour l’enfouissement quand on peut être payé. En plus, on demande présentement aux citoyens de faire une partie de la job. […] Il y a trois camions sur la route alors qu’il pourrait n’y en avoir qu’un seul », a-t-il commenté.

 

Selon les évaluations, l’investissement dépassera facilement la barre des 400 M$ et demandera l’embauche de quelque 300 travailleurs. Les détails ne peuvent pas être dévoilés pour le moment, mais la recherche de financement avancerait bien. Qui plus est, il faut rappeler que le Conseil des maires de la MRC Nouvelle-Beauce, la Fédération Québé­coise des Municipalités, Développement économique Nouvelle-Beauce et la Table Régionale des Élus de Chaudière-Appalaches appuient le projet depuis 2016.

Quant à l’endroit où le centre sera construit, à cette heure, il n’a pas été déterminé. On se souviendra que la municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon (où se situe un site d’enfouissement) avait récemment attiré l’attention de 3R Synergie, mais M. Moreau est prêt à explorer toutes les possibilités. « Sainte-Marie, Lévis… On ira là où l’accueil sera le plus favorable. »

À Saint-Lambert, le maire Olivier Dumais s’est dit ouvert, mais il jongle actuellement avec d’autres priorités. « Je pense que ça peut être intéressant pour la région et pour l’environnement, mais on ne connaît pas encore les coûts et tout ce que ça représente. On va voir comment c’est géré pour ensuite l’appuyer ou l’analyser davantage, pour être sûr de bien faire ça. »

Pour en savoir plus, visitez le www.3rsynergie.com.

De dépense, les déchets pourraient devenir un revenu à compter de 2020.