La traversée du Canada… à 50 km à l’heure!

VOYAGE.  > Le Français Christian Darrosé était de passage à Sainte-Marie, jeudi dernier, pour rendre visite à ses amis des Troubadours de ma Vallée.

Cette étape fait partie d’un long voyage à travers le Canada au volant – en bois! – de sa rutilante Citroën Trèfle 1923 de couleur «bleu de France».

M. Darrosé a commencé son grand périple le 22 juin à Vancouver et il se terminera à Saint-Jean, Terre-Neuve, le 24 août prochain. Un total de 8000 km franchit à la vitesse mirobolante de 50 kilomètres à l’heure, la vitesse maximale de son bolide!

«Je peux prendre l’autoroute Transcanadienne partout, sauf au Québec où la vitesse minimale est fixée à 60 km/h» a précisé l’homme de 58 ans qui est originaire et demeure toujours à Dax, une ville située à quelque 150 kilomètres au sud de Bordeaux. Il est marié depuis 30 ans à une Québécoise prénommée Hélène.

Avant de se rendre à Vancouver, la Citroën a fait une longue route par bateau, dans un container, en partant du Havre en France pour traverser le canal de Panama et finir son épopée sur la côte ouest-canadienne. Elle refera le trajet pour la France au début de septembre, de Halifax au port du Havre en Normandie.

Le voyage lui a permis de découvrir de merveilleux paysages, de faire des rencontres inusitées, dont une famille d’ours sur le bord de la route. Mais il y a aussi des moments plus difficiles.

«Dans le coin de Hearst, en Ontario, sur une route de 200 km dans le bois, il y avait d’immenses nuées de mouches qui piquent. Comme la Trèfle n’a pas de climatisation, je devais conduire les fenêtres ouvertes, car il faisait très chaud. J’ai eu les deux jambes pleines de piqûres», raconte-t-il en riant de sa mésaventure.

Conducteur de car

Mais comment M. Darrosé a-t-il pu tisser des liens avec des Mariverains? La réponse est simple.

En 1987, puis en 1991, les Troubadours se sont rendus en France pour donner des concerts. Devinez qui était le conducteur du car qui les transportait d’une ville à l’autre? Eh oui! Nul autre que Christian Darrosé.

Plusieurs membres de la troupe à cette époque étaient d’ailleurs réunis au Musée de l’aviation pour serrer la pince à celui qui les a conduits sur les routes de France.

Je roule pour l’AVC

Si Christian Darrosé rêvait depuis longtemps de faire ce grand voyage, le décès de son frère, il y a quatre ans, et de sa mère alors qu’il n’avait que 22 ans, lui a donné l’idée de profiter de l’occasion pour lui ajouter un volet caritatif

«Ma mère et mon frère sont tous les deux décédés des suites d’un accident vasculaire cérébral (AVC). La cause s’est tout de suite imposée».

Ainsi, il profite de ses diverses escales pour informer la population sur les signes d’un AVC, pour distribuer des documents explicatifs. «Je ne ramasse pas de dons personnellement pour cette cause, je demande plutôt qu’on le fasse auprès de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada».