La CSQ manifeste

Le personnel du réseau scolaire ne peut plus tenir l’école à bout de bras. Tel est le message lancé lors de la manifestation tenue le mercredi 13 mai en fin d’après-midi, à l’intersection des boulevards Vachon et St-Martin à Sainte-Marie.

À l’événement, était présent une centaine d’enseignants, membres du personnel de soutien et professionnels du réseau scolaire de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Leurs objectifs étaient de rappeler l’échéance de leurs conventions collectives nationales, d’une part, ainsi que dénoncer les demandes du gouvernement du Québec qu’ils jugent inacceptables, d’autre part.

Annie Boily, présidente du Syndicat du personnel de soutien scolaire de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin, a en effet soulevé que les conventions collectives ont échu le 31 mars dernier. « Les négociations avancent à pas de tortue. Le gouvernement se sert des médias et médias sociaux pour discréditer nos demandes », a-t-elle affirmé.

Qui plus est, depuis les cinq dernières années, il semblerait que chaque départ à la retraite soit réévalué par le gouvernement et la plupart des postes sont ensuite abolis. Les tâches sont alors redistribuées aux autres membres du personnel.

« Nous sommes forcés de travailler huit heures par semaine dans d’autres tâches que la nôtre. On dirait que le gouvernement ne connaît pas le travail d’enseignant. C’est choquant! », a exprimé à ce propos Dominic Loubier, vice-président du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière.

« Dans les écoles, les délais s’étirent pour recevoir des services. Les parents sont inquiets », a ici témoigné Julie Aubin, vice-présidente du syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation de Chaudière-Appalaches. Consciente que l’objectif du gouvernement québécois est de couper 125 M$, elle sait surtout que toutes les coupures touchent directement le service aux élèves.

Autre épine dans le pied, le gouvernement souhaite faire passer le nombre d’élèves de 20 à 28 par professeur. « Beaucoup d’élèves en difficulté se retrouvent dans des classes régulières. Ils veulent nous contrôler comme si on était des petits robots », a ajouté M. Loubier, lequel conserve peu d’espoir de voir la situation s’améliorer d’ici la fin de l’année.

Le combat continue

Les membres du réseau scolaire tiennent en moyenne deux manifestations par jour depuis le 10 avril dernier. Ils continueront de se rassembler jusqu’au 16 juin, et ce, partout à travers la province. Chaque occasion, ce sont entre 100 et 900 personnes qui se réunissent pour faire entendre leur voix.