Investissements dans l’industrie porcine: l’heure est à l’urgence
Dans les prochaines années, l’industrie porcine devra investir quelque 525 M$ pour maintenir son niveau de production actuel. L’heure est tout simplement à l’urgence.
Voilà le message que lançait le président des Éleveurs de porcs de la Beauce, Cécilien Berthiaume, mardi dernier 28 juin à l’occasion d’un point de presse tenu à Sainte-Marie. «Cela fait des années que nous faisions des demandes au gouvernement québécois. On a peut-être de l’écoute, mais à un moment donné, il faut avancer», poursuit Berthiaume.
Ce dernier explique que l’âge des bâtiments d’élevage de porcs avoisinait 17 ans en 2012. Pour les dix prochaines années, leur rénovation commandera 220 M$ d’investissements, ce qui se traduit par une moyenne de 150 000 $ par ferme, soutient M. Berthiaume. Aussi, la mise aux normes du bien-être animal commandera des dépenses de 305 M $.
Investir pour l’avenir
Pour le président des Éleveurs de porcs de la Beauce, l’industrie a l’obligation d’être supportée pour créer de la richesse et de l’emploi, pour demeurer concurrentielle face à un marché mondial et réduire les coûts de production. Ceci est d’autant plus important pour la Nouvelle-Beauce que le secteur porcin est la production agricole qui compte le plus grand nombre d’entreprises et le revenu annuel total le plus élevé avec environ la moitié des revenus de la MRC.
Un sondage mené auprès des agriculteurs laisse voir, d’autre part, que 72 % disent ne pas savoir s’ils vont investir au cours des prochaines années. Pourtant, le besoin est là.
«Nous avons démontré le potentiel de développement de notre secteur, le potentiel de richesses collectives pour le Québec et nos régions. C’est pourquoi nous ne relâchons pas nos efforts auprès du gouvernement, car nous sommes convaincus d’avoir un bon dossier », martèle M. Berthiaume.