Impasse dans les négociations entre les professionnelles en soins et leur employeur
SANTÉ. > Les négociations entre la FIQ–Syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches et le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches sont présentement dans une impasse.
Lors d’une assemblée extraordinaire tenue le 27 mars dernier, le Syndicat a fait état des plus récentes offres patronales aux membres rassemblées au Centre de congrès de Lévis, des offres immédiatement qualifiées d’insultantes selon eux. La réaction a été vive et un plan d’action a unanimement été adopté.
«Près de 1 100 professionnelles en soins ont pris part à l’assemblée de mardi. C’est du jamais vu! La colère de nos membres a clairement atteint des sommets. La mobilisation est à son plus haut niveau et les professionnelles en soins sont prêtes à se battre pour leurs conditions de travail», indique Laurier Ouellet, président du Syndicat FIQ dans Chaudière-Appalaches.
Alors que le ministre Barrette affirmait récemment avoir envoyé un message clair aux directions des établissements au regard des conditions de travail des professionnelles en soins, le Syndicat soutient que la Direction de Chaudière-Appalaches a choisi de faire la sourde oreille.
«Ce que l’employeur propose est tout simplement inadmissible. Il n’en démord pas de la flexibilité et de la mobilité du personnel. Il souhaite que nos membres travaillent un peu partout sur le territoire, sans égard au centre d’activités où elles exercent normalement, ni à la distance qu’elles auront à parcourir. Ça va contre toute logique», mentionne Carole Mercier, vice-présidente axe nord du Syndicat.
Rappelons que le territoire de Chaudière-Appalaches s’étend de L’Islet à Thetford Mines, en passant par Les Etchemins, Lévis et la Beauce.
Au nombre des mesures prévues au plan d’action voté par les professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches, notons le port d’autocollants, de vêtements noirs et de cordons lumineux. «Nos membres garderont aussi avec elles une brosse à dents, un symbole fort de l’impact des heures supplémentaires obligatoires sur leur vie. Lorsqu’elles arrivent au travail, elles ne savent jamais quand elles pourront rentrer à la maison», conclut Mme Mercier.