Grève terminée chez quatre concessionnaires beaucerons

SOCIÉTÉ.  > Après neuf mois de grève, les 62 travailleurs du Syndicat national des employés de garage du Québec (SNEGQ) de quatre concessionnaires en Beauce sont retournés au travail le mardi 7 août.

Sans contrat depuis le 31 mai 2016, les employés ont accepté à 85 % la nouvelle convention collective lors d’un vote le 2 août au Georgesville. Celle-ci sera valide pour sept ans.

Trois des entreprises touchées se trouvaient à Saint-Georges, soient Kennebec Dodge Chrysler, GM Saint-Georges et Saint-Georges Ford. Drouin & Frères à Sainte-Marie (Chevrolet/Buick/GMC) était l’autre concessionnaire impliquée.

«Les acquis des employés sont conservés. Je suis content que la grève se termine. Les employés sont prêts à repartir du bon pied», confirme Gilles Prud’homme, conseiller syndicat à la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) auquel est affiliée le SNEGQ.

Les employés avaient voté pour la grève à 94,4 % le 28 octobre 2017 et faisaient du piquetage depuis le 3 novembre. Ils travaillent comme mécaniciens, apprentis, préposés au service, commis aux pièces, conseillers techniques et laveurs de véhicules. En février dernier, une conciliatrice avait été nommée par le gouvernement pour rapprocher les parties.

Détails du contrat

Les syndiqués conserveront leur régime de retraite à prestations déterminées et verront des améliorations dans leur assurance collective. En moyenne, les salaires augmenteront de 2,5 % chaque année, la clause étant rétroactive au 1er juin 2016.

Le maintien de la semaine de 36 heures sur quatre jours, pour tous les syndiqués, a subi une légère modification.

«Dans les périodes achalandées à l’automne et au printemps, l’employeur peut faire travailler jusqu’à la moitié des syndiqués pendant 40 heures sur cinq jours, pour un maximum de six semaines consécutives», précise M. Prud’homme.

Incidents mineurs

Au fil des mois, la grève a fait les manchettes pour d’autres raisons. La CSD avait déposé des plaintes devant le Tribunal administratif du travail notamment pour des manœuvres d’intimidation.

Des représentants de chaque concessionnaire ont fait circuler des propositions d’horaires verbalement sur les lignes de piquetage, sans en parler au syndicat.

À cela s’ajoute la plainte de GM Saint-Georges sur un homme avec un pistolet sur son terrain, ainsi que l’utilisation d’épingles métalliques et d’uréthane pour boucher des serrures chez Kennebec Dodge Chrysler.

«Ce sont des incidents mineurs. On a fait valoir nos droits et la police enquête sur les crimes», rappelle Gilles Prud’homme.

Au nom des concessionnaires, Simon Beaudoin, propriétaire de Kennebec Dodge Chrysler, s’est contenté d’une courte déclaration pour souligner la fin du conflit.

«Les parties patronales et syndicales se sont rencontrées à un point d’équilibre afin de s’assurer de la continuité des opérations et de la satisfaction de la clientèle», a-t-il dit.