Feu vert à la revitalisation du Moulin des Fermes

MUNICIPAL. La municipalité de Saint-Joseph-des-Érables ira finalement de l’avant avec son projet de revitaliser le site du Moulin des Fermes, dont la nature historique et le potentiel touristique ne font aucun doute, après confirmation d’une aide gouvernementale.

Le projet vise à doubler la surface du bâtiment actuel, mais en aire ouverte, en plus d’une mise en valeur des origines de l’endroit, explique le maire de la localité, Jeannot Roy. « On veut exposer l’histoire du site. On voit les ruines du moulin d’origine. Les vraies pierres à farine sont toujours là et il faut protéger tout cela. On veut aussi qu’il y ait des commodités pour les visiteurs, de l’espace pour les gens à mobilité réduite. »

La municipalité est propriétaire du site depuis deux ans, ayant pris la relève d’une organisation à but non lucratif. « C’était porté à bout de bras par des bénévoles. Le fait que ce soit à la municipalité ajoute une pertinence et une crédibilité à toute la démarche. »

Les idées étaient là avant, mais le fait d’avoir la subvention donne un élan au comité avoue Mélanie Roy, aussi conseillère à la municipalité. « On ne voulait pas impliquer l’argent des citoyens pour l’appliquer sur un gros projet comme celui-là, car les impacts seront notables pour beaucoup de monde. La majorité des gens qui fréquentent déjà le site sont des villages autour. »

Le site est déjà ouvert au public, mais est surtout fréquenté par des gens pouvant se déplacer à pied. « C’est l’un des rares plans d’eau de la région. Il n’est pas rare de voir jusqu’à une centaine de personnes ici pendant l’été, lorsqu’il fait très chaud, même si la baignade n’est pas supervisée. C’est pourquoi il y a des caméras de surveillance déjà », fait valoir le maire Roy.

L’endroit fait d’ailleurs partie du circuit des attraits touristiques de la -Beauce. « Le Moulin des Fermes est, en quelque sorte, l’un des emblèmes de la MRC Beauce-Centre. L’endroit est magnifique et mérite d’être connu davantage. On connait tous quelqu’un qui a un endroit pour aller se promener ou profiter tout simplement de l’extérieur. À -Saint-Joseph, c’est un des endroits. Lors des canicules l’été dernier, il y avait près 125 personnes sur le site par moment, ce qui est étonnant, mais prouve le besoin d’un endroit », ajoute-t-il.

Items recherchés

Par ailleurs, le comité est toujours à la recherche de photos ou d’illustrations mettant en vedette le Moulin des Fermes dans le but d’étoffer son volet historique. Elle avait déjà manifesté, il y a quelques semaines, son désir de retrouver la plaque commémorative du 200e qui avait été installée sur le site du Moulin des Fermes au moment des fêtes, mais qui a été égarée par la suite. « Nous avons enfin un portefeuille pour mettre tout cela en évidence. Il nous manque que le contenu », indique le maire.

Ainsi, près de 200 000 $ seront investis au cours de l’été, dont 140 000 $ proviennent d’une aide gouvernementale, par l’entremise de la Table régionale des élus municipaux de Chaudière-Appalaches (TREMCA), ce qui prouve sa valeur aux yeux du maire de la localité qui n’écarte pas une remise en fonction du moulin, un jour.

« On explore ça. Nous ne sommes pas très loin d’avancer avec un projet de reconstruction du moulin. On veut protéger l’espace du moulin. On veut se garder du temps pour finaliser ces discussions. Les gouvernements rendent disponibles beaucoup d’argent pour des projets comme le nôtre, car ça rejoint à la fois le patrimoine, la culture, le tourisme, l’éducation ou l’agriculture. Si on reconstruit le moulin un jour, c’est pour qu’il soit fonctionnel. On a senti beaucoup d’intérêt parmi celles et ceux à qui nous en avons parlé. »

Le projet pourrait évoluer sur plusieurs phases, explique le maire Roy, sauf que le volet historique sera réalisé au cours de la prochaine année, résume-t-il. « Il y aura peut-être une phase 2 ou 3, sauf que la rénovation du bâtiment et sa remise en fonction, l’éclairage du stationnement et l’accès aux gens à mobilité réduite seront les premières choses à réaliser », conclut Jeannot Roy.