Fermeture d’Olymel : Éric Duhaime critique du gouvernement

POLITIQUE.  De passage en Beauce lundi, le chef du Parti conservateur, Éric Duhaime, s’est arrêté à Vallée-Jonction pour rencontrer divers intervenants, dans la foulée de l’annonce de la fermeture prochaine de l’usine d’Olymel.

En plus de la mairesse de la localité, Patricia Drouin, il a pu échanger avec des travailleurs de l’usine et des producteurs de porcs de la région. « C’est une catastrophe pour Vallée-Jonction et la Beauce en général. Tout le monde se pose des questions sur la suite des choses et il y a peu de réponses. Comme on ne peut être au parlement, c’est un désavantage pour la visibilité nationale, mais ça me donne un peu plus de temps pour rencontrer les gens sur le terrain. »

Son constat est simple, la communauté n’était pas prête à une nouvelle aussi brutale. « Tout le monde veut mettre l’épaule à la roue. On connait les Beaucerons et leur combativité, mais c’est gros. Je n’aime pas l’intervention de l’état dans les entreprises, mais le gouvernement aura un rôle à jouer, parce qu’il a appuyé Olymel. On va suivra ça de près et comme parti d’opposition, on a les coudées un peu plus franches que d’autres occasionnellement pour poser des questions au gouvernement. »

Il critique d’ailleurs l’investissement de 150 millions dans Olymel en 2021, qui avait comme objectif de solidifier la présence de l’entreprise. « L’investissement était mal ciblé et Olymel a décidé de mettre la clef dans la porte. Le gouvernement aurait dû minimalement s’assurer que l’entreprise ne supprime pas 1 000 emplois en Beauce quelques mois plus tard. Quand je vois le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon nous dire que ça a été un bon investissement, comment peut-il dire ça. Ça fait des mois que le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne nous dit qu’il a un plan pour l’industrie porcine. Où est son plan et pourquoi ne l’a-t-il pas sorti avant, même si cela n’aurait peut-être rien changé. »

Selon la direction d’Olymel, l’usine n’était pas suffisamment rentable pour poursuivre les opérations parce qu’elle était incapable notamment de pourvoir les postes vacants. Pour Éric Duhaime, la solution réside dans la régionalisation de l’immigration et des investissements en innovation technologique. « Il faut s’assurer de régionaliser l’immigration en changeant le processus de sélection pour donner des avantages aux immigrants qui détiennent des offres d’emplois dans les régions du Québec, pas seulement à Montréal. Il faut aussi investir dans l’innovation et la technologie pour améliorer l’efficacité de nos entreprises », ajoute-t-il.