Développement autorisé à Saints-Anges et Saint-Elzéar

MUNICIPAL. La municipalité de Saint-Elzéar pourra aller de l’avant et agrandir son parc industriel, ayant reçu l’approbation d’exclure de sa zone agricole une superficie approximative de 7,2 hectares, alors que la demande initiale de la localité était d’une superficie approximative de 9,3 hectares.

Le maire de la localité, Carl Marcoux indique que la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) n’a pas été difficile à convaincre sur la nécessité de développer davantage le volet industriel à Saint-Elzéar. « Notre projet était bien monté. Nous n’avons plus d’espace disponible et avons déjà deux ou trois entreprises en attente. Nous avons dû faire quelques compromis et nous sommes adaptés aux questions qui nous ont été adressées. Il fallait aussi prévoir un droit d’accès pour l’actuel propriétaire du terrain en question. »

Dans son argumentation, la municipalité faisait valoir qu’elle a enregistré la plus forte croissance de toute la MRC de la Nouvelle-Beauce, pour les années 2011 à 2016, soit 19 % (près de 400 personnes), soit près de quatre fois la croissance moyenne régionale.

Il précise que l’acquisition du terrain devrait se matérialiser prochainement. « Le désir de vendre est là et celui d’acquérir également. Le nombre d’entreprises que nous pourrons accueillir dépendra des besoins de celles qui s’installeront au départ. »

Du résidentiel à Saints-Anges

La municipalité de Saints-Anges vient elle aussi d’obtenir l’exclusion de sa zone agricole de trois modules distincts totalisant une superficie approximative de 7 hectares. Dans sa décision rendue le 17 février 2022, la CPTAQ modifiait ainsi son avis préliminaire du 22 mai 2021 où elle s’opposait à la chose.

La Commission permet ainsi l’exclusion d’une superficie d’environ 6 638 mètres carrés qui avait fait l’objet d’une inclusion à la zone agricole en 1983 pour une production en serres. La mairesse de Saints-Anges, Carole Santerre, indique que tout a été fait pour convaincre les commissaires de la nécessité du développement. « Nous avions été refusés au départ, car on nous disait que nous n’avions pas assez densifié. Nous n’avons pas d’aqueduc à Saints-Anges, alors on ne peut densifier comme on veut. Nous avons monté un dossier et défendu nos points. »

Elle ajoute que les zones choisies sont celles où il y avait le moins d’impact sur l’agriculture.  « La densité avait été évaluée au maximum et des études hydrogéologiques avaient été réalisées pour voir si nous pouvions densifier davantage. »

Tout en convenant des besoins exprimés par la municipalité, la Fédération de l’UPA de Chaudière-Appalaches disait souhaiter que le développement se réalise de façon ordonnée, de sorte que les superficies puissent demeurer cultivées tant et aussi longtemps qu’elles ne seront pas utilisées.