Des agents en quad pour faire respecter les lois

LOISIRS.  > Les quadistes doivent également surveiller leurs comportements sur les sentiers, car des patrouilleurs de la Sûreté du Québec travaillent avec ce type de véhicule hors-route.

Jean Bilodeau et Régis Deraps figurent parmi les patrouilleurs quadistes de la Sûreté du Québec en Chaudière-Appalaches. Si les pouvoirs de ces agents sont les mêmes que pour les policiers en motoneige (voir autre texte), ils circulent toutefois à l’année sur les sentiers.

«C’est un sport qui se pratique l’hiver comme l’été. On doit suivre une formation de trois jours et les quads servent aussi pour les recherches en forêt et les saisies de marijuana», d’expliquer Jean Bilodeau.

Dans les sentiers, la limite de vitesse maximale est de 50 km/h, celle-ci pouvant être supérieure ou inférieure si indiquée par une signalisation réglementaire.

Le plus difficile reste d’intervenir auprès des conducteurs utilisant un quad sur un terrain privé.

Dans un récent jugement à la Cour municipale de Shawinigan, deux hommes de Notre-Dame-du-Carmel, en Mauricie, ont eu gain de cause pour l’élimination d’amendes totalisant 2800 $ parce qu’ils ont laissé conduire des quads et motoneiges par des enfants de dix ans sur leur terrain.

Le juge Pierre Bordeleau a déterminé que l’âge minimal (16 ans) pour conduire un quad ou une motoneige sur un terrain ou chemin privé ne s’applique pas. Cela est aussi le cas pour le nombre maximal de passagers et l’obligation de porter un casque. La décision pourrait faire jurisprudence.

«Dans la région, le quad est aussi un outil de travail pour les acériculteurs, les agriculteurs et les propriétaires de lots boisés. Il y a encore de la sensibilisation à faire au niveau de la sécurité sur les terrains privés», estime M. Bilodeau.

«Sur les sentiers, les conducteurs sont généralement contents de nous voir. Au besoin, on déploie plus de ressources en regroupant les patrouilleurs de chaque poste pour une situation précise», d’ajouter Régis Deraps.