Démystifier les produits forestiers non ligneux au profit de la biodiversité
FORÊT. Une journée thématique ayant comme thème : Les produits forestiers non ligneux (PFNL) et l’agroforesterie au profit de la biodiversité s’est tenue le vendredi 22 septembre dernier à Scott et a réuni près d’une quarantaine de personnes de différents horizons.
La journée avait pour objectif d’illustrer l’importance de préserver la biodiversité, dans un contexte de production forestière, mais aussi de façon globale, et de mettre en lumière le potentiel des PFNL, tant sur le plan commercial qu’environnemental.
La présence de terres en friche et voir à une possible remise en culture est au cœur de la réflexion actuellement en cours. Comme un intérêt vers les produits forestiers non ligneux s’est manifesté chez certains producteurs forestiers, l’idée d’expliquer davantage les possibilités a émergé chez quelques intervenants et inspiré les organisateurs de la journée, soit l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce, les MRC de La Nouvelle-Beauce et Beauce-Centre, le Collectif régional en formation agricole et la coopérative de solidarité Les Choux gras.
Pour l’un des conférenciers invités pour l’occasion, Diego Creimer de SNAP Québec, l’arbre n’est pas le seul produit d’intérêt issu de la forêt. « On y retrouve des aliments, mais aussi des possibilités récréationnelles, comme la pratique de la chasse. On peut aussi extraire des substances des arbres, sans les couper. Le meilleur exemple est la sève des érables, mais aussi des produits pharmaceutiques et des produits d’hygiène personnelle. »
« C’est tout sauf le bois. Il faut voir plus que l’arbre. Il est vrai que fondamentalement, on ne voit que ce qui est dominant dans la forêt. Il faut avoir de l’ouverture et voir le plein potentiel de ce que peut être la forêt », a expliqué l’ancien député Paul Busque, aujourd’hui conseiller régional au développement de la filière Bois en Chaudière-Appalaches.
Pour M. Creamer, la forêt doit être exploitée pour autre chose qu’un seul produit. « Le bois de sciage ou la pâte à papier ont été trop longtemps les seuls auxquelles on pensait. Il faut sortir de cette vision et voir la forêt comme un grand fournisseur de produits et de services qui est à préserver pour qu’elle puisse continuer à nous produire ces choses. »
Selon lui, l’entretien de la forêt fait partie de cette préservation, mais elle doit se faire sous certains principes. « Il n’y a pas de construction plus écologique que le bois. Est-ce qu’on a besoin de tout couper? Non. Il y a une possibilité de diversification des revenus avec la forêt. Nous n’avons peut-être pas la recette parfaite pour maintenir notre forêt en santé, mais les gens doivent faire confiance aux expertises existantes, dont la confection de plans forestiers pour bien la rentabiliser », insiste-t-il.