Démolition : le maire Vachon fait le point de la situation
INONDATION. > Jusqu’à 150 maisons pourraient disparaître sous le pic des démolisseurs à Sainte-Marie au cours des prochaines semaines.
C’est ce qu’a dévoilé le maire Gaétan Vachon ce matin en conférence de presse. Actuellement, 81 ont reçu des avis officiels de démolition, tandis que 71 autres dossiers sont toujours en voie d’analyse.
« C’est une page d’histoire qui se tourne. Nous avons connu un premier tsunami lors de l’inondation du 20 avril dernier, nous connaissons maintenant un deuxième tsunami cette semaine avec l’arrivée des pelles mécaniques», a déclaré le maire.
La Ville va procéder le plus rapidement possible pour régler les dossiers en attente afin de permettre aux personnes touchées de pouvoir se relocaliser avant l’hiver. Les démolitions se feront au fur et à mesure, selon les ententes qui interviendront entre les propriétaires et les entrepreneurs.
«Ce ne sont pas des situations faciles. Pour certains, cette résidence était leur fonds de pension, pour d’autres c’est la maison paternelle. Mais nous n’avons pas le choix, il faut regarder vers le futur».
La Ville ne sait pas encore ce qu’elle fera des terrains laissés vacants. «Il nous faudra attendre d’avoir une vue globale de la situation avant de prendre des décisions».
Ville fantôme
Le maire Vachon n’a pas aimé, alors là vraiment pas, que certains médias décrivent Sainte-Marie comme une ville fantôme. «Sainte-Marie est une ville prospère, en pleine expansion. C’est très loin d’être une ville fantôme», a-t-il martelé.
En somme, Sainte-Marie est blessée, certes, mais est toujours vivante.
Pour ce qui est de la crainte de certains citoyens de voir leurs comptes de taxes augmenter parce qu’il y aura une baisse de la valeur foncière générale, le maire n’est pas inquiet. «Nous mettons de côté chaque année un montant en réserve pour absorber les imprévus. Cet argent pourra servir pour compenser. De plus, si le centre-ville représente 18% de la superficie totale de Sainte-Marie, il ne compte que pour 9% de la valeur foncière».
La Ville elle-même devra penser à se relocaliser. Alors qu’elle se croyait à l’abri, même l’hôtel de ville a subi des dégâts pour un million de dollars. Elle aussi devra songer à déménager son hôtel de ville, sa caserne et sa bibliothèque municipale.