Comment devient-on champion du Tournoi Pee-wee?

HOCKEY. L’esprit d’équipe et la discipline ont permis aux Baroudeurs de Beauce-Centre de remporter tous leurs matchs.

Beauce Média a rencontré les pee-wee BB, lors d’une partie disputée à l’aréna de Saint-Joseph-de-Beauce, le 4 mars. La quinzaine de joueurs de 11 ou 12 ans affrontaient les Appalaches de Thetford Mines. Ils ont finalement gagné 5-1.

«Dans le classement, on est premier ou deuxième, les prochains matchs vont déterminer si on obtient le passeport pour les régionaux», raconte l’entraîneur adjoint Sébastien Lambert. Pour ce faire, ils doivent terminer premier. S’ils n’obtiennent pas cette position, ils devront se reprendre au tournoi de fin de saison et le remporter.

Le jeune père Sébastien Lambert suit ses fils dans le hockey mineur depuis sept ans. Il ne calcule pas le temps passé dans les arénas ou sur la route. Alors qu’il est à Saint-Joseph ce dimanche, sa conjointe se trouve à Saint-Georges avec le deuxième.

Les Baroudeurs de Beauce-Centre ont remporté la finale du Tournoi international de Hockey Pee-wee de Québec, une première en 21 ans. «Depuis que j’entraîne, je n’ai jamais vu ça. C’était un moment spécial», décrit Sébastien Lambert.

Après le match, diffusé en direct au petit écran, l’équipe a célébré la victoire au restaurant Giovannina de Sainte-Marie. «Les jeunes étaient supers contents», ajoute la gérante de l’équipe Cindy Lehoux.

Qu’est-ce qui fait la différence de cette équipe? «Je pense que c’est notre esprit d’équipe. On met beaucoup l’accent là-dessus», explique Stéphane Garon, entraîneur-chef des pee-wee BB.

Dans la chambre des joueurs, quelques minutes avant le match contre Thetford Mines, les jeunes, un peu gênés, tentent quelques réponses aux questions du journaliste. Une drôle d’impression persiste; on dirait qu’ils imitent les joueurs de la Ligue nationale.

«On ne pense qu’au moment présent», lâche le capitaine Derek Paré, avec un sourire. Un peu avant le match les entraîneurs le préviennent de ne pas monter seul. Une habitude qu’il a tendance à faire

«L’équipe a fait preuve de caractère» ajoute leur gardien de but Joseph Maheux, qui n’a accordé que six buts durant les six matchs du Tournoi Pee-wee. «Il faut faire des passes. C’est ça le truc», dit Mathis Asselin. «Il faut gagner et il faut perdre en équipe», ajoute Nicolas Ouellet.

Jacob Gilbert s’est porté volontaire pour expliquer la finale, ces yeux bougent comme s’il revivait le moment sur la glace.

Plusieurs pee-wee s’accordent pour dire que les Européens qu’ils ont rencontrés, tels que les Français et les Hongrois, jouent différemment, plus «rough» qu’eux. Outre-Atlantique, les mises en échec sont autorisées à leur âge.

«Mon frère est en secondaire quatre. Il joue dans le sport-étude. Son rêve est d’aller dans les prep-schools des États-Unis. C’est aussi ce que je veux faire», appuie le jeune hockeyeur Pier-Alexandre Gilbert.

Parmi l’ensemble des jeunes, seulement quatre font partie du programme sport-étude de l’École secondaire Veilleux. La majorité de l’équipe pratique plus d’un sport. L’été, le soccer et le baseball ont la cote.

Le hockey mineur dans l’Association de Beauce-Centre se porte bien. Il est toujours populaire auprès des jeunes, mais sans les parents qui s’impliquent, le club ne pourrait exister. «Le nombre de joueurs se tient toujours entre 300 et 350 pour tous les niveaux», explique Sébastien Lambert, aussi membre du conseil d’administration du Regroupement Hockey Beauce-Centre.

Les Baroudeurs pee-wee BB ont finalement gagné leurs matchs contre les Appalaches de Thetford Mines 5 à 1. Leur dernière défaite remonte au 4 novembre. Une fiche plus qu’impressionnante.