Coalition Avenir Québec : Un plan sur trois ans

Les députés de la Coalition Avenir Québec (CAQ) viennent de débuter leur caucus présessionnel, qui se tient les 1er et 2 septembre à La cache à Maxime de Scott. À l’ordre du jour, le chef de la CAQ François Legault entend discuter des grandes lignes à adopter afin que le parti soit prêt à gouverner le Québec en 2018.

En point de presse avant l’événement, M. Legault a insisté sur sa récente mission en Europe, plus précisément au Danemark, en Suède et en Allemagne. « J’ai effectué de nombreuses rencontres, qui m’ont fait réaliser à quel point le Québec gagnerait à s’inspirer de ces modèles », a-t-il déclaré.

En ce qui a trait à la récession canadienne annoncée officiellement le 1er septembre, il indique que la solution passe par les investissements privés pour augmenter la productivité des entreprises. « Le gouvernement Couillard gère l’économie à la petite semaine. Ce n’est pas pour rien qu’on reçoit 9,5 G$ en péréquation… On a besoin d’en faire plus, mais malheureusement, Couillard n’a pas compris ça. »

Pour l’avenir, la CAQ souhaite demeurer un parti pragmatique et non idéologique. « La CAQ arrive à maturité. On va continuer de déposer des idées, même si on s’en fait voler une partie. Je vais me présenter comme chef aux prochaines élections et même si je ne gagne pas, je suis là pour de nombreuses années, parce qu’on est le seul parti qui peut faire avancer le Québec. »

L’éducation en premier

François Legault a profité de l’occasion pour indiquer que la CAQ entendait faire de l’éducation son cheval de bataille. Notamment, le chef de la Coalition sait que la province a encore de la difficulté à rapprocher les universités des entreprises et les entreprises des universités.

« Le gouvernement Couillard n’a pas de plan. Ils vont à l’opposé de ce qu’on devrait voir au Québec. C’est très grave ce qui se passe! Ils coupent dans les commissions scolaires, mais ils ne savent pas comment les remplacer. Il faut INVESTIR en éducation, pas COUPER en éducation. C’est la clé du succès à long terme. »

Jean-François Roberge, député de Chambly et porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de jeunesse et d’éducation, a pour sa part salué l’implication des parents qui manifestent un peu partout au Québec contre les coupures en éducation. « Je suis convaincu que l’éducation est la meilleure façon de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, et ce, par pour 10 ans ou 20 ans, mais pour des décennies. Chaque jeune Québécois est un trésor qu’on ne peut pas échapper », a-t-il prononcé.

Dans les prochaines heures, les discussions des députés aborderont différentes questions, dont l’éducation, leur position sur la question nationale et le rapport Robillard sur la gestion du Québec. Le parti attendra ensuite les résultats des élections fédérales pour adapter leurs demandes en conséquence.