Berce du Caucase: quatre années de lutte soutenue

ENVIRONNEMENT. Les organismes de bassins versants en Chaudière-Appalaches demeurent confiants pour la suite après plus de quatre années de lutte contre la Berce du Caucase.

Au total, plus de 250 000 plants de berce du Caucase ont été traités par les équipes des OBV de la région à ce jour. « Nos efforts communs nous permettent de savoir que plusieurs des colonies ne représentent plus une menace immédiate », indique Véronique Brochu, directrice générale du Comité de bassin de la rivière Chaudière.

La participation des différents acteurs du territoire et les nombreux signalements des citoyens permettent d’avoir un portrait plus complet de la situation. Au total, plus de 400 nouvelles colonies ont été inventoriées grâce à la participation du public depuis 2018.

Au fil des ans, les OBV de la région ont sensibilisé et formé de nombreux acteurs du territoire à identifier et éradiquer la berce du Caucase. Les organismes de la région restent tout de même prudents. « Il reste encore quelques colonies problématiques et quelques années de lutte et de suivi avant de pouvoir affirmer que la banque de graines au sol est véritablement épuisée, » prévient François Lajoie, directeur général de l’Organisme des bassins versants de la Côte-du-Sud.

En effet, les graines au sol peuvent rester en dormance et germer après plusieurs années avant de pousser. Bien que l’objectif zéro graine au sol ait été atteint au cours des quatre dernières années, un suivi rigoureux demeure nécessaire pour s’assurer qu’une infestation de berce du Caucase ne reprend pas. Une démarche est actuellement en cours pour financer une 2e phase de la lutte contre cette plante envahissante.

Évaluée à 438 352 $ pour les trois années de la phase 2, celle-ci sera vraisemblablement appuyée par toutes les MRC de la région. Les coûts ont été calculés en considérant la présence de la Berce du Caucase sur le territoire de chacune des MRC et de la Ville de Lévis.

Qu’est-ce que la Berce du Caucase

La berce du Caucase peut mesurer de 2 à 5 mètres de hauteur et ses feuilles, atteindre 1,5 mètre de largeur et 3 mètres de longueur. À maturité, atteinte en 3 à 5 ans, la plante forme de grandes ombelles de fleurs blanches dès le mois de juillet. D’abord vertes, ses graines vont brunir lorsqu’elles deviendront matures. Un plant de Berce du Caucase peut généralement produire de 15 000 à 20 000 graines, viables durant cinq à sept ans, d’où l’importance d’empêcher leur dispersion pour limiter la propagation de cette plante envahissante dangereuse.

Le danger provient de sa sève, incolore et indolore, qui peut causer des brûlures importantes au premier contact avec la peau. Ces brûlures surviennent dans les 24 à 48 heures après le contact, car la sève dite photo-toxique est activée par la lumière naturelle ou artificielle.