Manque d’effectifs médicaux à l’URFI de Beauceville ?

SANTÉ.  > Le Centre de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) aurait du mal à recruter des employés pour travailler à ses deux unités de réadaptation fonctionnelle intensive (URFI).

Ressorti lors d’une réunion du conseil d’administration du CISSS-CA le 19 septembre à Lac-Etchemin, ce fait a été confirmé par les gestionnaires en place. Les deux unités sont situées dans les centres hospitaliers de Beauceville et Charny.

«À Beauceville, un médecin avait quitté récemment et est revenu à temps plein. Ça donne du soutien à l’équipe en place et nous permettra de voir comment on peut améliorer le fonctionnement. Le soutien d’une infirmière aiderait sûrement. Les responsables explorent différentes avenues», mentionne Mireille Gaudreau, porte-parole du CISSS-CA.

Selon l’organisme, l’URFI accueille des personnes adultes victimes d’une maladie ou d’un traumatisme nécessitant des interventions de réadaptation intensive et des soins médicaux. Les personnes référées à l’URFI ont une condition médicale stable et y séjournent quelques semaines ou mois.

«Dans leur pratique, les plus jeunes médecins et autres spécialistes ne peuvent pas seulement recevoir des patients à leur bureau. Par contre, on ne peut pas les obliger à travailler dans un service précis pour combler le temps restant. L’URFI est un service exigeant», rappelle Daniel Paré, président-directeur général du CISSS-CA.

De l’hôpital à la réadaptation

Les interventions de réadaptation à l’URFI sont offertes quotidiennement. Lorsque la personne peut réintégrer un milieu de vie lui convenant, elle quitte l’URFI et profite alors des services à l’externe.

«On parle environ d’une douzaine de patients à la fois. Par exemple, ça peut être un patient ayant subi un arrêt cardio-vasculaire. Après une semaine à l’hôpital, on l’envoie à l’URFI. On y retrouve des médecins, mais aussi d’autres employés comme des physiothérapeutes et ergothérapeutes», d’ajouter Daniel Paré.

Celui-ci tient à rassurer les actuels et futurs utilisateurs de ce service. «On ne parle pas de coupures de services, mais ça demeure fragile. Nous travaillons sur une tactique pour intéresser les médecins de famille et autres spécialistes à essayer ce genre de pratique», précise M. Paré.