Les entreprises ont besoin de travailleurs compétents et en nombre suffisant

AFFAIRES. La Chambre de commerce et d’industrie Nouvelle-Beauce (CCINB) et la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) considèrent que la Stratégie nationale sur la main-d’œuvre 2018-2023, dévoilée le mardi 22 mai dernier par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, arrive à point nommé et est nécessaire devant l’ampleur du défi qui se dresse devant le Québec.

La Stratégie comprend 47 mesures dans le but d’améliorer la flexibilité, l’agilité dans le développement des compétences et l’accès de la main-d’œuvre à la formation, notamment dans les régions.

« On entend de plus en plus souvent dire que tel ou tel projet doit être reporté ou que tel contrat doit carrément être refusé, faute de personnel. C’est préoccupant pour l’économie de toute la région et c’est pourquoi nous voyons positivement cette Stratégie », a affirmé François Lehouillier, président de la CCINB.

À son avis, il faut agir efficacement et rapidement, incluant de renforcer le report du départ à la retraite et d’inciter les employeurs à organiser le travail afin d’alléger les tâches de ces employés. Si un gouvernement ne peut pas décréter l’âge de la retraite de chaque travailleur, il peut établir la norme à ce sujet et de puissants incitatifs, ce qui aurait des effets d’entraînement. Il faut aussi miser davantage sur une main-d’œuvre venue d’ailleurs.

Tous ruraux

Le 24 mai, la FCCQ a lancé officiellement la campagne de mobilisation « Tous ruraux », dont la mission est de faire valoir que la vitalité du Québec dépend de la vitalité et du dynamisme de toutes ses régions. Or, le succès des régions passe par la préparation de la relève entrepreneuriale et l’attraction de main-d’œuvre qualifiée, les investissements privés, ainsi que des infrastructures numériques et de transports accessibles et efficaces.

« Une part de réussite de la stratégie nationale de la main d’œuvre reposera sur le fait qu’elle sera déployée de manière régionale, pour bien répondre aux spécificités de chaque région du Québec », d’ajouter M. Lehouillier.