Pas de vérifications des chasseurs par les agents de la faune

Les membres du Syndicat des agents de protection de la faune du Québec (SAPFQ) n’émettront aucun constat d’infraction aux chasseurs non-inscrits sur le Service d’immatriculation des armes à feu du Québec (SIAF).

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Le président du syndicat, Martin Perreault, confirme que le ministère de la Sécurité publique n’a donné aucun ordre pour la vérification immédiate de l’enregistrement des armes à feu.

«Le gouvernement doit d’abord nous former et donner l’accès au SIAF. Le ministère voulait qu’on passe par le Centre de renseignements policiers du Québec (CRPQ) pour voir les données du SIAF, mais nous voulons éliminer cet intermédiaire», dit M. Perreault.

Selon lui, les 400 agents membres du SAPFQ iront seulement de l’avant lorsque toutes les armes en circulation figureront dans le registre provincial. «Pour l’instant, on vérifie si l’arme est conforme, mais pas son immatriculation», mentionne Martin Perreault.

D’après Jérôme Nadeau, chasseur et tireur de Saint-Gédéon, le système n’est pas bien rôdé. «J’ai rempli tous les documents nécessaires. Après un mois, je n’ai toujours pas reçu les enregistrements», déplore-t-il.

Notons que les agents de la faune n’ont pas accès aux données des permis de possession et d’acquisition (PPA). «Ça peut seulement être consulté par les agents de la GRC et de la Sûreté du Québec», indique Martin Perreault.

Le ministère de la Sécurité publique contredit les propos cités plus haut. «Les agents de la faune doivent respecter la loi en vigueur et signaler les infractions. L’amende varie entre 500 $ et 5000 $», signale Louise Quintin, relationniste pour le ministère.

En janvier 2019, seulement 20 % des armes en circulation avaient été déclarés au SIAF. Malgré une demande officielle, le ministère n’a pas fourni une statistique plus récente au journal.