«Je ne me laisserai pas endormir par la réforme Roberge» -Charles-Henri Lecours

Le président de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE), Charles-Henri Lecours, est en colère après le dépôt du projet de loi sur l’abolition des commissions scolaires survenu le 1er octobre.

Même si le projet de loi a été déposé, Charles-Henri Lecours garde espoir. «Ce n’est pas adopté encore. Loin de là», indique-t-il.

Il ajoute avoir assisté à une conférence de presse intéressante de la part de la Fédération des commissions scolaires du Québec qui était accompagnée des commissions scolaires anglophones. «Ça envoie un signal. On est encore uni même si M. Roberge tente de nous séparer en octroyant des élections scolaires pour les anglophones et non pour les francophones», ajoute M. Lecours.

Ce dernier se dit surpris du comportement du ministre qui ne respecte même pas les élus actuellement en place. «Quand on nous traite comme on nous traite présentement, j’ai énormément de difficulté avec ce comportement-là. Nous ne sommes pas des personnes qui sont déconnectées, dépassées et dysfonctionnelles. On n’a pas fait que de mauvaises choses dans cette organisation. Nous avons construit une organisation dans laquelle les Beaucerons et Etcheminois sont fiers», souligne-t-il.

Quelle différence ?

M. Lecours se questionne sur les différences des centres de services par rapport aux commissions scolaires. «Ce sont des conseils d’administration qui vont être composés de parents et de personnel. Nous, nous sommes aussi des parents et nous avons des professionnels qui sont là pour nous aider à prendre nos décisions», explique-t-il.

Il mentionne également qu’il croit que ce sera difficile pour des parents bénévoles d’assumer tout le travail. «Présentement ce sont des parents bénévoles qui sont dans les comités de parents et ils ont de la difficulté à avoir quorum». Qu’adviendra-t-il des représentations avec les municipalités et les MRC ? Il ne le sait pas.

«Je ne me laisserai pas endormir par la réforme Roberge. Quand on me dit qu’on va économiser 45 M$ et ajouter 160 professionnels, je n’y crois pas. On a affiché un poste de psychologue à la CSBE et on n’a reçu aucune application. Où va-t-il les trouver ces gens-là ?», se questionne le président de la CSBE.

Aucune étude

«On s’en va dans une réforme qui est faite sans aucune étude. Tout ce qu’on a là-dedans, c’est une promesse en campagne faite par le chef. On remplit les promesses, mais on n’a aucune étude sur ce modèle de gouvernance, ni rien qui garantit sa réussite», estime M. Lecours. Il ajoute que le ministre se donne également le droit de fusionner des centres de services et il se rappelle qu’en Beauce, cela n’avait pas fonctionné par le passé.

Pour la suite, les élus scolaires prendront connaissance du projet de loi de fond en comble avant de répliquer. Selon M. Lecours, il y a bon nombre de personnes et de municipalités qui supportent les commissions scolaires.