La Beauce est un exemple pour la refonte d’Investissement Québec

Guy Leblanc, président-directeur général d’Investissement Québec (IQ), assure que la réforme de la Société d’État ne créera pas une concurrence déloyale avec des organismes régionaux aux missions similaires.

M. Leblanc a tenu ce discours le 2 octobre à Saint-Georges, en ouverture du 60e congrès annuel de l’Association des professionnels en développement économique du Québec (APDEQ).

«Ce que IQ fait à l’heure actuelle (prêts corporatifs), il le fait bien. Notre rôle deviendra plus large, comme être capable d’intervenir en capital de risques ou dans la prise de participation d’une société», dit-il.

Guy Leblanc a eu des discussions enrichissantes avec des responsables du Conseil économique de Beauce (CEB), du CLD Robert-Cliche et de Développement économique Nouvelle-Beauce.

«J’étais impressionné par leur créativité et leur capacité d’amener des solutions. Ils connaissent leur milieu et les entrepreneurs d’ici. Ils sont capables de trouver des solutions adaptées aux situations. C’est ce qu’on veut répliquer dans l’ensemble du Québec», affirme M. Leblanc.

Rayonner à l’international

Dans la refonte prévue par le projet de loi 27, le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), une société d’État vouée à la recherche et l’innovation industrielle, serait regroupé avec Investissement Québec.

«Des employés du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) se joindraient aussi à IQ. D’ici le printemps prochain, nous serons entre 900 et 1000 personnes. Ces ajouts serviront essentiellement pour l’accompagnement des entrepreneurs, avec le coffre à outils financier d’IQ», précise M. Leblanc.

Le projet de loi prévoit la création d’un comité de développement dans chaque région du Québec. «Il y aura un représentant d’IQ, du MEI et des agents de développement régional. Le but est d’identifier les entreprises qui ont besoin d’accompagnement ou de financement pour démarrer ou accélérer leur projet», explique Guy Leblanc.

Le nouveau IQ possédera également un volet international. «Ce sont des démarcheurs qui vont identifier les opportunités d’attraction en investissements étrangers. Ils vont accompagner les entrepreneurs d’ici vers les marchés extérieurs», indique M. Leblanc.

Héléne Latulippe, directrice générale du CEB, a été rassurée par le discours de Guy Leblanc. «On craignait la conception d’un guichet unique. Le tiers des CLD (centres locaux de développement) restants au Québec sont situés en Chaudière-Appalaches. La refonte sera utile dans les régions qui n’ont plus de CLD, même si on référait déjà des clients à IQ», mentionne-t-elle.