Pénurie d’emploi | Les entrepreneurs doivent réagir vite et bien

EMPLOI. > La pénurie de main-d’œuvre frappe durement les employeurs de la Beauce qui devront rapidement s’adapter aux grands changements qui pointent à l’horizon.

Lors d’un dîner-conférence présenté le mardi 24 septembre et organisé par Raymond Chabot Grant Thorton, en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie Nouvelle-Beauce, quatre conférenciers ont tenté de répondre aux interrogations gens d’affaires réunis au Woodooliparc de Scott.

Le marché de l’emploi est en constante évolution et les entrepreneurs n’ont d’autres choix que d’apprendre à surfer sur la vague. Mais pour répondre à ces nouveaux défis, il est préférable d’avoir un plan plutôt que de réagir au cas par cas.

Pour Nancy Doucet, conseillère principale en gestion des ressources humaines stratégique, les entreprises devront s’interroger sur comment intéresser les candidats potentiels et les fidéliser. «La nouvelle génération n’est pas séduite que par la paie. Elle doit se sentir impliquée dans l’entreprise, avoir une part d’autonomie et sentir qu’on utilise leur plein potentiel». Cela pourrait permettre, selon Éric Dufour, vice-président et leader national en relève entrepreneuriale, d’éviter le roulement de personnel qui est actuellement très élevé et, ainsi, assurer une stabilité des emplois.

La technologie 4.0 fait partie des grands changements vers lesquels les entreprises doivent se tourner. Pour Nancy Jalbert, associée en conseil en management, «les jeunes sont attirés par l’expérience technologique. Elle permet de les rendre plus autonomes, sans toujours devoir se référer à un supérieur», précise-t-elle.

Éric Dufour estime que les entrepreneurs «ont la chienne» face à la pénurie de main-d’œuvre, au choc générationnel, au transfert d’entreprise, somme toute, avec la gestion du changement.

Et il est temps d’agir, d’investir dans les nouvelles technologies, de repenser les relations humaines au sein des entreprises, de veiller à créer un climat de travail dynamique pour les employés de façon à se protéger contre les chasseurs de têtes. «Si les entreprises d’ici ne le font pas, la concurrence le fera», prévient Nancy Jalbert.

Recrutement à l’étranger

Selon les projections actuelles, dans un avenir rapproché, un emploi sur quatre sera occupé par une personne provenant de l’extérieur. Les entrepreneurs doivent donc dès maintenant se tourner vers le recrutement à l’étranger.

Mais pour Pierre Lapointe, vice-président d’AURAY Sourcing, il faut un plan bien défini pour assurer le succès d’une telle démarche. «Il est primordial, surtout compte tenu des délais qui existent invariablement dans le recrutement à l’étranger, que l’entrepreneur ait une idée exacte de ses besoins et de ce qu’il peut offrir. C’est de cette manière qu’on réussira à déterminer le programme qui permettra de mieux répondre à ses désirs».