Former de meilleurs citoyens sur notre réseau routier

Conduire une voiture n’est pas un droit absolu, mais plutôt un privilège. De nos jours, les gens désirant obtenir leur permis doivent connaître plus de notions théoriques et pratiques que leurs prédécesseurs.

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Lise Champagne, copropriétaire de Vachon École de conduite supérieure, a obtenu son permis de conduire dans les années 1980.

«Les cours théoriques étaient magistraux, avec des séances de dix heures en trois coups. Beaucoup de choses n’existaient pas, comme les carrefours giratoires et le virage à droite au feu rouge. Des panneaux ont changé de design, comme celui désignant une zone scolaire, qui est passé du bleu au jaune», explique-t-elle.

La dernière mise à jour du Programme d’éducation à la sécurité routière, de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ), remonte déjà à 2009. C’est à ce moment que le gouvernement a réinstauré l’obligation de suivre un cours de conduite. Celle-ci avait été abrogée en 1997.

«Présentement, le cours comprend 24 heures de théorie (séances de deux heures) et 15 heures de pratique. On partage le temps entre un véhicule à essence et une voiture électrique, car les techniques de conduite sont différentes et l’électrique représente l’avenir», indique Samuel Vachon, copropriétaire de l’école.

L’aspect pratique de la conduite a subi un virage important, en raison des différentes technologies. GPS, cellulaire, caméra de recul, écran tactile dans le tableau de bord, boutons sur le volant activant diverses options… comment gérer toutes ces distractions ?

Les cours théoriques insistent sur l’interaction entre le formateur et le futur conducteur.

«C’est un élément de base à expliquer dès le départ, surtout chez les jeunes. En théorie comme en pratique, on doit faire plus d’interactions avec les élèves et les placer dans de réelles mises en situation», dit Lise Champagne.

Éducation continue

Au-delà de faire connaître la signalisation et savoir comment manœuvrer une voiture, les écoles de conduite font naître des prises de conscience chez les futurs conducteurs.

Initialement, ces apprentissages passent par des éléments connus comme la vitesse, le port de ceinture et la prise d’alcool. Aujourd’hui, on doit y ajouter la marijuana, la fatigue et même des règles élémentaires de courtoisie.

«Dans les autres provinces, les conducteurs ralentissent généralement pour laisser passer des piétons. Au Québec, c’est quelque chose qu’on voit rarement», rappelle M. Vachon.

Avant l’âge de 75 ans, la SAAQ n’exige aucune réévaluation de conduite. Si votre permis ou véhicule est suspendu, vous pourrez le récupérer selon certaines règles, sans subir un nouvel examen pratique de conduite.

«Les conducteurs plus âgés ont parfois une fausse impression de sécurité. Il faudrait que les gens refassent les tests de la SAAQ au moins chaque dix ans. Ce serait une sorte de perfectionnement», estime Samuel Vachon.