Chances amoindries de participer aux débats des chefs

Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Canada (PPC) et député de Beauce, est très déçu de la décision préliminaire de la Commission des débats des chefs, sur sa participation aux deux débats officiels prévus les 7 et 10 octobre à Ottawa.

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Ce dernier a reçu une lettre le 12 août du commissaire David Johnston. Sur le mémoire déposé par Maxime Bernier au sujet des critères de participation, celui-ci n’est pas convaincu que le PPC satisfait à au moins deux des quatre exigences pour être invité aux débats.

Parmi ces critères, le parti doit être représenté à la Chambre des communes par un député élu à titre de membre du parti. «Même si vous êtes député, votre parti n’existait pas lors des dernières élections fédérales. Cela empêche le Parti populaire du Canada de se qualifier en vertu de ce premier critère de participation», a écrit David Johnson.

Les candidats doivent aussi avoir obtenu, lors de l’élection précédente, au moins 4 % des votes exprimés au pays. Or, le PPC n’existait pas au scrutin d’octobre 2015.

La Commission exige également que des candidats aient une véritable possibilité d’être élus à l’élection générale. «La Commission a consulté des sondages d’opinion, sites de projection de circonscriptions et sondeurs indépendants. Aucune de ces sources ne permet de croire, pour le moment, que le Parti populaire du Canada a une véritable possibilité d’élire plus d’un candidat», d’ajouter David Johnston.

En Beauce, Maxime Bernier est devancé par Richard Lehoux dans les intentions de vote.

Cependant, Maxime Bernier respecte la condition de présenter des candidats dans au moins 90 % des circonscriptions au Canada. Il a jusqu’au 9 septembre pour fournir les renseignements nécessaires, afin que la Commission vérifie si le PPC a des chances réelles de faire élire plus d’un député. La décision finale sera rendue le 16 septembre.

Mauvaise interprétation

Sur le site du PPC, Maxime Bernier a confirmé son désaccord sur l’interprétation du commissaire sur les chances du PPC de faire élire plusieurs députés le 21 octobre prochain.

«La Commission semble s’être basée uniquement sur des sondages, et ne pas avoir tenu compte du contexte politique récent. Le PPC représente un courant de pensée unique et est le seul parti à offrir des politiques distinctes sur plusieurs sujets au cœur des débats politiques, notamment l’immigration, les changements climatiques, la liberté d’expression, les subventions aux entreprises, l’aide étrangère et la gestion de l’offre. Les Canadiens ont le droit d’entendre des points de vue différents de ceux des partis établis», croit Maxime Bernier.

Le PPC continuera de faire valoir son point de vue auprès de la Commission au cours des prochaines semaines.