La guerre à la berce du Caucase se poursuit

ENVIRONNEMENT. Neuf organismes de bassins versants (OBV) de la Chaudière-Appalaches poursuivent activement la lutte afin d’éradiquer la berce du Caucase et profitent de la floraison de cette plante exotique envahissante pour sensibiliser la population.

« Ses fleurs en ombelles permettent de la voir plus facilement dans la nature », a commenté Nicolas Bousquet, chargé de projets terrain au Conseil de gouvernance de l’eau des bassins versants de la rivière Saint-François.

Les OBV demandent donc à la population de rester alerte lorsqu’ils sont à l’extérieur, puisque la berce du Caucase peut pousser à n’importe quel endroit. Bien que cette plante aime les endroits frais et humides comme les berges des cours d’eau ou les abords des routes, elle profite de tous les endroits pour s’implanter, même au milieu des champs.

« C’est un moment critique dans la lutte, parce qu’on doit éliminer dès maintenant les plants matures qui produisent des fleurs », d’expliquer Mathieu Provost, chef de l’équipe régionale d’intervention du projet d’offensive. En août, ces fleurs se transformeront en milliers de graines qui tomberont au sol ou dans les cours d’eau. « Ces graines peuvent dormir des années dans le sol avant de pousser. C’est pourquoi on veut éviter qu’elles ne tombent et que tous nos efforts soient inutiles », a ajouté Véronique Dumouchel, directrice générale de l’Organisme de bassins versants de Kamouraska, L’Islet et Rivière-du-Loup.

Importée en Amérique pour ses dimensions hors normes et sa floraison spectaculaire, la berce du Caucase a fait le bonheur des horticoles amateurs. Elle a toutefois rapidement dépassé les limites des jardins pour s’implanter dans la nature. Or, sa sève contient des toxines « photosensibilisantes » qui, activées à la lumière, peuvent provoquer des brûlures au deuxième degré. Elle menace également l’environnement et la biodiversité.

Pour signaler la présence de berce du Caucase, téléphonez au 581 224-6671.