Des militaires du Régiment de la Chaudière se souviennent en Normandie

Du 3 au 8 juin, une délégation officielle de huit militaires réservistes actifs du Régiment de la Chaudière a participé à plusieurs cérémonies de commémoration du 75e anniversaire du Débarquement en Normandie.

Il y a 75 ans, près de 900 militaires du Régiment de la Chaudière, alors surnommés les «Chauds» par la population locale normande, faisaient partie de la deuxième vague du débarquement sur la plage de Juno, derrière le Queen’s Own Rifle Regiment de Toronto.

Leur tâche principale était de se positionner pour appuyer les combats à l’aide de canons, mortiers et mitrailleuses. Dès la première nuit, les «Chauds» ont essuyé de lourdes pertes suite à une contre-attaque allemande dans leur position.

Les petites communes riveraines, dont Bernières-sur-Mer, avaient développé des liens privilégiés avec les militaires du Régiment. Parlant le français, la population locale aidait l’avance des Canadiens en donnant des informations exactes sur les cartes topographiques ainsi que les emplacements et habitudes de l’ennemi.

Accueil chaleureux

Comme le veut la tradition du Régiment de la Chaudière, le commandant et son sergent-major se sont déchaussés pour entrer dans l’eau, afin de commémorer les soldats ayant foulé la plage le 6 juin 1944.
(Photo Lieutenant Elaine Jean, Régiment de la Chaudière)

Tout comme à l’époque, le Régiment de la Chaudière a été accueilli chaleureusement par les résidents. Les militaires et résidents ont partagé maintes anecdotes et tranches d’histoire.

«C’est un privilège d’avoir eu l’occasion de côtoyer des membres de familles normandes ayant ressenti l’extase d’être enfin libérés, tout en subissant les affres de la guerre telles que les bombardements incessants entre les deux forces en opposition», affirme le lieutenant-colonel François Provost, commandant du Régiment de la Chaudière.

Pour les membres actuels de la délégation, participer à ces cérémonies leur a permis de mieux comprendre les conséquences douloureuses engendrées par les combats de la Seconde Guerre mondiale. Les participants ont accru leurs connaissances des sacrifices des anciens combattants et communautés civiles environnantes ayant pour devise de ne jamais oublier.

«Les petites cérémonies intimes des communes normandes étaient particulièrement touchantes. Nous avions un contact direct avec les membres de la population qui nous partageaient leurs anecdotes familiales. De cette façon, les Normands nous ont partagé ce qu’avait été de vivre sous l’occupation allemande. Cette facette de l’histoire m’était jusqu’alors inconnue et pourtant, elle est d’une grande importance», dit le lieutenant Elaine Jean.