Les sinistrés sont inquiets

SAINTE-MARIE. Excédés par les délais gouvernementaux, une quarantaine de propriétaires évincés depuis les inondations du 20 avril dernier ont profité de la séance ordinaire du conseil municipal du lundi 10 juin dernier pour venir trouver des réponses à leurs questions.

Leurs propriétés seront-elles réparées ou démolies? Ils sont toujours sans réponse du ministère de la Sécurité publique, est-ce normal? Quelles sont les prochaines étapes? S’ils doivent déménager, où iront-ils? Autant de questions qui montraient l’incertitude avec laquelle ils vivent au quotidien depuis un mois et demi.

La réponse du maire de Sainte-Marie a été à plusieurs volets. D’abord, il a soulevé qu’une digue ayant cédé dans la région de Montréal a grandement fait reculer les demandes en cours. Dans le même ordre d’idées, il a rappelé que la ville a aussi été victime des inondations et attend également des réponses.

Plus optimiste, il a confirmé être en contact régulier avec le député de Beauce-Nord, Luc Provençal, et que les dossiers des quatre premières maisons sont arrivés au Service des travaux publics. « Ça commence à bouger. […] Je n’ai pas de solution miracle ce soir, mais on va continuer à pousser. Dès que nous avons des nouvelles, nous allons vous le faire savoir. Nous avons tous un problème commun et je ne vous lâcherai pas », a-t-il affirmé.

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Les sinistrés de Saint-Joseph ont aussi des doléances

La récente inondation a également fait l’objet d’intervention de citoyens lors de la séance ordinaire du 10 juin à la Ville de Saint-Joseph. Une résidente a déploré que dans les jours qui ont suivi la débâcle, de nombreux sinistrés se sont retrouvés tout seuls, sans aucune aide pour les aider à vider leurs résidences. Elle a demandé pourquoi on ne lui a pas offert de profiter d’un hébergement à l’hôtel.

Une autre, propriétaire d’un commerce, a raconté qu’elle est restée trois jours dans son casse-croûte sans dormir, ou presque, parce qu’elle devait laisser sa porte ouverte pour permettre le passage du tuyau d’évacuation de l’eau et ne voulait pas que des personnes en profitent pour la dévaliser.

Le maire Pierre Gilbert a expliqué que tout a été mis en œuvre pour éviter le plus de désagréments possible pour les citoyens affectés. «Peut-être qu’il y a eu des problèmes sur le plan de la communication. C’est pourquoi le conseil a pris la décision de faire le post-mortem de l’événement pour mettre sur papier un plan d’intervention qui va détailler qui fait quoi, selon le niveau qu’atteindra la Chaudière». Une résolution a d’ailleurs été prise en ce sens.

Le conseil a également adopté une résolution pour demander au gouvernement du Québec d’assouplir les règles de compensations des commerces, dont la limite du chiffre d’affaires pour être éligibles est trop basse dans certains cas, et pour les résidences non occupées.

(André Boutin)