Un an de prison pour Élizabeth Pelletier-Boissonneault

JUSTICE. Élizabeth Pelletier-Boissonneault, 25 ans de Sainte-Marie, devra vraisemblablement passer les 12 prochains mois derrière les barreaux. La peine est tombée ce matin au Palais de Justice de Saint-Joseph.

Rappelons que le 31 janvier dernier, elle avait été déclarée coupable de voie de fait causant des lésions sur un bambin de 11 mois. L’incident a eu lieu en septembre 2016. Elle était à ce moment éducatrice en milieu familial, où elle s’occupait de huit enfants, tous âgés de moins de 18 mois.

À son procès, l’accusée avait reconnu avoir couché « fort » et « raide » l’enfant dans son parc. Il faut mentionner que la jeune victime n’aurait gardé aucune séquelle et que son développement se déroulerait normalement.

Ainsi, la juge Manon Lavoie a ordonné une sentence de 12 mois de prison (moins quatre jours de détention provisoire) ainsi qu’une probation d’un an, pendant laquelle elle devra se soumettre à une évaluation de son problème d’impulsivité. Enfin, il sera dorénavant interdit à Mme Pelletier-Boissonneault de s’occuper d’une garderie.

À la défense, puisque la jeune femme n’a aucun antécédent et que le geste est unique et non prémédité, on aurait espéré une probation de deux ans avec l’obligation de réaliser 200 heures de travaux communautaires. Selon ce qu’a appris Radio-Canada, l’avocat Yves Savard a d’ores et déjà déposé une demande de porter en appel à la fois le verdict de culpabilité et la sentence. Il espère ainsi faire libérer sa cliente aussi rapidement que possible, car la détention, si elle était jugée non nécessaire, causerait un « préjudice irréparable ».

À l’accusation, la procureure de la couronne Audrey Roy-Cloutier est d’avis que l’emprisonnement était mérité, notamment car l’accusée avait fait des déclarations contradictoires lors de son procès. Également, elle sait que la famille de la victime a dû vivre beaucoup d’émotions difficiles.

Quant à l’initiative de son confrère de porter le tout en appel, elle analysera bientôt la demande avant de décider si elle entend l’accorder ou la contester.