Beauce-Nord reçoit ses nouveaux arrivants

IMMIGRATION. Pour une deuxième année, le Carrefour jeunesse emploi de Beauce-Nord (CJEBN) a tenu une soirée d’accueil pour les immigrants. Une quinzaine de nouveaux Beaucerons ont pris part à l’événement, qui a eu lieu le mercredi 6 mars dernier au Centre Caztel de Sainte-Marie.

Sur place, du mousseux, un buffet, un spectacle musical et un mot de bienvenue de la part de plusieurs dignitaires attendaient les participants.

« Mon but dans la vie est d’aider le plus de monde possible. Nous sommes heureux d’apprendre à connaître chacun d’entre vous. Nous sommes là pour vous accompagner, pour vous aider à créer des liens dans votre nouvelle terre d’accueil », a déclaré Marie Josée Bolduc, directrice générale du CJEBN.

« Vous êtes sorti des grands centres pour découvrir la Beauce. […] Je vous considère comme des gens audacieux. Je suis convaincu que vous allez être gagnants d’avoir choisi de vous établir chez nous ». est d’avis le député de Beauce-Nord Luc Provençal, en prononçant le souhait que ces nouveaux arrivants deviendront de bons ambassadeurs pour attirer d’autres personnes dans la région.

Gaétan Vachon, maire de Sainte-Marie.

« On a besoin de vous. […] Si on est capable d’améliorer des choses, on va le faire », a laissé entendre Gaétan Vachon, maire de Sainte-Marie. « N’hésitez pas à demander. Souvent, il y a quelqu’un qui a la réponse à toutes les situations », d’appuyer Réal Turgeon, maire de Saint-Isidore.

La société appelée à se développer

Si la venue grandissante d’immigrants dans la région est une excellente nouvelle pour les entreprises, elle peut devenir un réel casse-tête pour les diverses organisations.

En effet, Mme Bolduc note que la pénurie de logements, le manque de médecins ou les problèmes de transport ne sont que plus criants avec l’arrivée de nouveaux citoyens. « S’il manque de médecins pour nous, il n’y en a pas plus pour eux. […] Oui, nous avons besoin de main-d’œuvre, mais il faut que le social suive. C’est tout l’environnement qui doit évoluer, pas juste les entreprises », dit-elle.

De plus, depuis que l’usine d’Olymel à Vallée-Jonction a embauché 119 immigrants au statut de travailleurs temporaires il y a un an, d’autres entreprises ont décidé de suivre l’exemple pour une cinquantaine d’autres travailleurs étrangers au total.

Par ailleurs, depuis le mois d’août, la région a ouvert ses bras à 14 familles qui ont le statut de demandeurs d’asile alors que le CJEBN n’en avait jamais vu auparavant. Aux dires de la directrice, ces familles vivaient dans des camps de réfugiés à Montréal. Or, ils savent pertinemment que trouver du travail en Beauce peut grandement aider leur demande de citoyenneté canadienne.

Ce faisant, au CJEBN, on traite aujourd’hui trois fois plus de demandes qu’il y a deux ans. Dans cette ordre d’idées, jusqu’à récemment, une seule personne s’occupait de tout coordonner. Désormais, de deux à trois ressources sont nécessaires pour régler tous les dossiers, et celles-ci sont très occupées.

Marie Josée Bolduc et Liliana Arcila du CJEBN.