Les gens d’affaires discutent cannabis

AFFAIRES.  >La récente légalisation du cannabis amène de nouvelles responsabilités pour les employeurs.

Face à cette réalité, la Chambre de commerce et d’industrie de la Nouvelle-Beauce (CCINB) a tenu un déjeuner-conférence sur le sujet, le 18 février, à la Cabane à Pierre de Frampton.

Le panel était composé de Michèle Michaud, directrice générale de Réhab, mais surtout invitée en tant que criminologue, de Nancy Doucet, conseillère en management chez RCGT, et Yannick Richard, avocat chez Cain Lamarre.

Mme Michaud a débuté par un portrait général de l’utilisation du cannabis au Québec. La proportion des utilisateurs occasionnels est près de 50% chez les plus jeunes et cette proportion diminue ensuite en fonction de l’âge.

Pour étayer ses propos, elle s’est même rendue voir l’offre à la Société québécoise du Cannabis… sur leur site Internet, soyons clair! «J’ai vraiment cru que j’étais sur un site de café Nespresso tellement les possibilités et les saveurs sont variées».

Quoi qu’il en soit, son utilisation est suffisamment importante pour que les employeurs se dotent d’une politique et d’une procédure proactive pour prévenir plutôt que de se retrouver avec un véritable problème.

Politique

Les entreprises devraient donc se doter d’une politique envers le cannabis, dans le même ordre que celle qu’elle possède sans doute déjà pour l’alcool.

«Il existe des modèles sur le web, mais ces politiques sont générales et peu adaptées aux besoins spécifiques de votre entreprise. Il vaut mieux vous assurer d’adopter un document qui soit clair et précis, en cohérence avec les autres politiques de l’entreprise», indique Yannick Richard.

Cette politique doit être diffusée et bien connue de tous les employés qui doivent y souscrire, le plus souvent en la signant.

«Par la suite, il faut l’appliquer avec rigueur, ajoute Nancy Doucet, sinon elle perdra toute sa valeur juridique».

Les employeurs doivent veiller à la sécurité de leurs employés. C’est donc dire que si la politique est peu ou mal appliquée, s’il n’y a pas d’intervention auprès d’un employé qui a des problèmes avec le cannabis, l’entreprise pourrait être poursuivie si ce dernier provoquait un accident grave.

Les membres du panel ont ajouté à leur discours différents documents écrits qui ont été regroupés dans une pochette à l’attention des personnes présentes. Ils auront en main des grilles d’analyse et des outils qui permettront de les guider dans leurs actions futures.