Une entreprise productrice de cannabis médicinal s’établirait à Beauceville

MUNICIPAL.  > La Ville de Beauceville doit signer prochainement le formulaire de consentement qui autorise les activités liées au cannabis qui seront menées dans son parc industriel.

Le maire, François Veilleux, a indiqué lors du conseil municipal du 4 février que Les Entreprises Cannada’s Best Inc. étaient autorisées par le gouvernement à produire du cannabis. Cependant, au moment d’écrire ces lignes, l’entreprise n’est pas encore inscrite sur la liste des producteurs autorisés par Santé Canada, mais son dossier chemine bien, précise son président, Éric Poulin.

«Il s’agit d’un long processus pour être accrédité avec Santé Canada. Ça fait plus d’un an qu’on travaille là-dessus. On fait affaire avec SGF Consultants et Maxime Guérin du cabinet Sarailis est notre avocat. Selon le groupe de consultants, nous pourrions avoir l’autorisation de construire dans un délai de six mois à un an», mentionne M. Poulin. La demande de permis a été déposée le 30 octobre et seules une trentaine d’entreprises avaient fait de même, ce qui est moins que ce qu’avait prévu le gouvernement.

L’entreprise est également au stade de l’élaboration de son plan d’implantation de sécurité, comme demandé par Santé Canada. Elle a été constituée en mai 2018 selon le registre des entreprises du Québec. Le président, Éric Poulin, et le vice-président, Emmanuel Gabriel Mathieu, sont tous deux résidents de Saint-Alfred.

Des entrepreneurs qui voient grand

La parcelle de terrain sur laquelle l’entreprise compte exercer ses activités est située dans la partie non développée dans le haut du parc industriel jusqu’au rang Saint-Charles, des deux côtés de la 181e Rue. Il s’agit d’un terrain d’un peu plus de 550 000 mètres carrés.

Au départ, l’entreprise n’occupera pas toute la superficie du terrain, mais elle a tout de même déjà l’intention d’agrandir à moyen ou long terme. Ayant fait une demande de micro licence pour développer du cannabis médicinal, les entrepreneurs ne regardent pas le côté récréationnel pour l’instant. Ce serait un deuxième volet à développer éventuellement. «Il y a beaucoup de recherche à faire là-dedans [le cannabis médicinal], car pour l’instant, il y en a peu», mentionne Éric Poulin.

Un bâtiment de 120′ X 70′ devrait être construit et une surface de 2150 pieds carrés sera utilisée pour la culture, souligne le président. Pour les entrepreneurs, il s’agit d’un investissement se chiffrant entre 1,5 M$ et 2 M$. Si tout va comme sur des roulettes, l’entreprise pourrait créer une dizaine d’emplois dès sa deuxième année d’existence.