Pierre Faucher partage son parcours pour mieux développer le tourisme en Beauce

AFFAIRES.  > En racontant son parcours, le propriétaire de la Cabane à Pierre de Frampton et de la Sucrerie de la montagne de Rigaud, Pierre Faucher, a expliqué sa vision du tourisme et donné des conseils pour développer cette industrie en Beauce devant une quarantaine de personnes dans le cadre d’un dîner-conférence de la Chambre de commerce de Saint-Georges.

Pour M. Faucher, il reste encore beaucoup de travail à faire. Il faut continuer le développement de la route, qui traverse la Beauce, de Québec jusqu’à Sherbrooke. Il faut également aller voir les gens et leur présenter la région.

«Il faut se rendre dans les salons [sur le tourisme] sans cesse. Je n’ai jamais arrêté d’en faire. Il faut être assidu et surtout, être convaincu soi-même», explique celui qui a participé au Salon mondial du tourisme en 1985.

Sa présence à cet événement lui a d’ailleurs permis d’être invité à de nombreux événements à travers le monde, de l’Amérique du Sud à l’Asie.

Cependant, M. Faucher a traversé de nombreuses épreuves pour arriver à un tel succès. Quelques années après avoir acquis une cabane à sucre à Rigaud, qui allait devenir la Sucrerie de la montagne, il se rend au bureau de Tourisme Québec à Montréal.

«J’étais habillé comme aujourd’hui [une chemise et un pantalon]. Je demande à parler au responsable du tourisme. Il vient me voir dans le lobby et il me dit: “Pierre, des habitants, nous n’en voulons pas dans l’industrie touristique.”», se souvient-il.

Celui-ci se tourne alors vers le ministère de l’Agriculture et multiplie sa présence à divers événements de la région de Montréal. «En 1984, la personne responsable amène des journalistes et des critiques gastronomiques américains manger chez moi. […] Soixante premières pages dans toute l’Amérique, incluant le New York Times», indique-t-il.

C’est en 1988 que le Beauceron achète la terre de son grand-père située à Frampton. Il y ouvre la Cabane à Pierre en 1993. Aujourd’hui, il s’y rend 350 cars par année. «Nous accueillons des événements corporatifs, des mariages les samedis tous l’été. J’essaie du mieux que je peux de faire connaître la Beauce», dit-il.

Des voyages formateurs

«Si je n’avais pas voyagé au début, je crois que je n’aurais pas eu la vision de créer ce que j’ai créé», déclare le Beauceron. Au cours de sa présentation, l’homme de 72 ans a également décrit ses voyages qui l’ont mené un peu partout dans le monde.

À l’âge de 21 ans, M. Faucher prend sa retraite et entreprend alors un voyage de plus de six ans qui l’a mené jusqu’à Vancouver, puis en Europe et finalement en Afrique. «Pendant tout ce temps, j’apprends. J’avais soif d’apprendre. Ce fut vraiment des expériences magnifiques», se remémore-t-il.

Son séjour sur le continent africain l’a particulièrement marqué. «Ce fut dix mois de grandes découvertes, dix mois à vaincre mes peurs, dix mois à vivre pleinement», partage-t-il.