Junior Laverdière au secours de la boxe

BOXE. Le samedi 1er décembre dernier, le boxeur Adonis « Superman » Stevenson s’écroulait au sol dans son combat l’opposant à l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk. Depuis, le difficile KO qu’il a subi a conduit l’athlète dans un état précaire à l’hôpital, tandis que le grand public s’est mis à pointer du doigt le sport de combat. Du Club de boxe Aly de Sainte-Marie, le propriétaire et entraîneur Junior Laverdière tient à nuancer les critiques.

« C’est un accident de travail, comme dans n’importe quoi. Ça n’arrive pas si souvent que ça », a-t-il débuté.

De plus, il devine que d’autres facteurs ont mené au KO d’Adonis Stevenson, tel que son âge (41 ans) ou la déshydratation par exemple. « Je ne pense pas que ce soit seulement à cause du coup de poing. J’en ai vu des pires », a-t-il affirmé.

Également, il sait pertinemment que des commotions cérébrales, il y en a encore plus au hockey. Or, même s’il y avait un mort (ce qu’il n’espère pas), ce ne serait pas la fin du sport pour autant. À ce propos, pour le bien de la famille, il souhaite que le champion déchu sortira de son mauvais pas.

Amateur versus professionnel

M. Laverdière souhaite aussi rassurer les personnes qui s’adonnent à la boxe récréative ou qui voudraient en faire.

Premièrement, chez les amateurs, un combat dure trois rounds (et non 12), les boxeurs portent un casque, et ils doivent surtout user d’adresse et de rapidité pour marquer des points. Par ailleurs, les enfants ne se donnent aucun coup à la tête et les arbitres arrêtent les combats très rapidement, aux premiers signes de faiblesse.

« La Fédération Québécoise de Boxe Olympique s’occupe bien des athlètes », dit-il, en ajoutant que tout bon entraîneur prend soin de ses boxeurs. « J’ai fait boxer une femme de 45 ans contre une femme de 55 ans (le 15 juin dernier au gala de boxe de Saint-Isidore) et les deux sont en excellente santé. […] Être pro, c’est un métier, et entre le pro et l’amateur, il y a une marge », a-t-il conclu.