Maxime Bernier et le Parti populaire dans toutes les circonscriptions ?

POLITIQUE.  > Maxime Bernier a déposé le document officialisant l’existence du Parti populaire du Canada (PPC) au bureau d’Élections Canada à Ottawa.

En date du 12 octobre, 24 000 personnes étaient membres du PPC.  Une somme de 360 000 $ avait aussi été amassée pour soutenir le parti.

«Nous avons créé une quarantaine d’associations de circonscriptions dans cinq provinces. L’objectif est d’avoir des associations dans les 338 circonscriptions d’ici le 31 décembre. Elles pourront dès janvier rechercher des candidats pour la prochaine élection», d’affirmer le chef du PPC.

Technologie

Par le biais du téléphone et de la vidéo, Maxime Bernier participe aux réunions des associations de ses bureaux à Saint-Georges et Ottawa. Comptant plusieurs bénévoles sur le terrain et trois employés au siège social du PPC à Gatineau, le député beauceron est aussi très franc sur ses plateformes de médias sociaux.

«Ça me permet de m’adresser directement à la population et j’accepte de donner des entrevues à tous les médias traditionnels. Mon projet est ambitieux, mais réalisable avec le vent de changement qu’on voit en politique», précise M. Bernier.

Il fait notamment référence au gouvernement majoritaire de la Coalition Avenir Québec, au renversement des libéraux en Ontario après 15 ans au pouvoir, ainsi qu’à la récente percée de tiers partis au Nouveau-Brunswick.

«C’est une bonne nouvelle prouvant que les gens en ont soupé des vieux partis. Au fédéral, je  fais référence au parti LibCon, car les libéraux et les conservateurs sont rendus pareils», estime Maxime Bernier.

Populisme intelligent

Dans sa démarche politique, Maxime Bernier fait appel à ce qu’il considère du populisme intelligent. Selon lui, ces deux concepts peuvent se rejoindre.

«Le populisme de base s’adresse aux émotions des gens, quitte à faire de la désinformation. Au PPC, on parle à l’intelligence et au côté rationnel des citoyens», dit-il.

Ce dernier ne croit pas que le PPC divisera le vote de droite pour faire réélire le Parti libéral en octobre 2019. «Andrew Scheer est 8 % derrière Justin Trudeau selon les sondages. Il y a également 30 % des gens qui n’ont pas voté en 2015, parce qu’il ne se retrouvait pas dans les partis actuels», mentionne M. Bernier.

Comme preuve sur ce manque de représentation citoyenne, il rappelle la présentation de ses deux motions touchant l’abolition de la gestion de l’offre, dans le cas des renégociations de l’ALÉNA entre le Canada et les États-Unis. Elles ont été rejetées par tous les députés au Parlement.

«Je n’ai jamais été aussi heureux de faire de la politique qu’en ce moment. Avec le Parti conservateur, je roulais en Lada alors que j’ai maintenant une Mercedes. La langue de bois est terminée, mais je reste avant tout le député de Beauce à Ottawa», conclut Maxime Bernier.