La démolition: une affaire de famille

ÉVÉNEMENT. Le Demolition Fest de Sainte-Marguerite a célébré pour une 42e année les meilleurs mécaniciens et conducteurs de la région.

Ils étaient une soixantaine de voitures pour le show de boucane du vendredi et 72 concurrents lors du derby du samedi 26 mai. Certains sont venus de pas trop loin, d’autres ont fait beaucoup plus de kilomètres pour prendre part à la plus vieille démolition de la région, si ce n’est pas de la province.

Tout pour dire qu’ils ont préparé leurs bolides longtemps d’avance pour cette «démol» très courue.

Nombreux au rendez-vous

Dès le samedi midi, les concurrents se sont affrontés par vague successive dans le carré de blocs de béton situé derrière le centre communautaire.

Le pied leur tremble sur l’accélérateur. Les pots d’échappement crachotent sur le capot des voitures, peinturées du nom de leurs commanditaires. Le drapeau tombe et ils s’élancent et se rentrent dedans.

Le Demolition Fest a eu de la chance cette année avec la météo. Malgré deux cellules orageuses la veille, le samedi s’est passé sous le soleil avec une température de plus de 20 degrés Celsius.

Après les premières vagues de qualification, les «free for all» ont donné une dernière chance aux coureurs de participer à la finale.

Gagner en famille

Dans la catégorie des quatre cylindres, trois coureurs de la même famille, les Blaney, sont parvenus à se qualifier pour la finale. C’est finalement le père, Kevin, et le fils, Bryan, qui ont pris le volant de leurs voitures amochées. Les Blaney participent à cinq ou six courses tous les étés.

Originaires de Saint-Narcisse-de-Beaurivage, ils sont un peu les Villeneuve de la démolition en Beauce. En 2017, ils en ont gagné plusieurs, dont celle de Sainte-Marguerite, de Saint-Éphrem-de-Beauce, Vallée-Jonction et terminé deuxième à East-Broughton. «On a peut-être cinq voitures chaque, qu’on arrange pour les courses. Mon père a fait de la « démol » quand il était plus jeune. C’est un peu lui qui nous a embarqués là-dedans», a raconté Bryan après la course.

C’est finalement le numéro 444, Steven Morneau 26 ans qui a gagné la finale des quatre cylindres. Pour lui aussi la démolition, c’est une histoire de famille. Son frère et lui ont pris la relève du garage de leur père, Garage Jacques Morneau, à Saint-Jean-Port-Joly.

Huit cylindres

Dans cette dernière catégorie, quatre voitures ont pris le départ de la finale enlevante. C’est finalement le numéro 12, Éric Normand qui l’a emportée.

Une bonne année

Sandra Carboneau, coorganisatrice du Demolition Fest, estime que 2018 s’est bien déroulé dans son ensemble. À l’automne 2017, un manque à gagner du côté de l’implication des bénévoles a fait craindre à l’organisation qu’il n’y aurait peut-être pas de 42e édition. Heureusement, dix nouvelles personnes ont répondu au cri d’alarme et se sont jointes à l’équipe.

Un méchoui et une messe populaire

Le dimanche midi de cette même fin de semaine s’est tenue pour la première fois une messe country suivie d’un méchoui sous la tente, auxquels se sont jointes un peu plus de 400 personnes.