Pour les citoyens, jusqu’à la fin

POLITIQUE. Si le député de Beauce-Nord André Spénard ne manque pas d’entrain à 68 ans, il craint ne pas pouvoir maintenir le cap pour un autre mandat de quatre ans. C’est donc par respect pour la population qu’il a décidé de quitter la vie politique. La décision a été officialisée aux autres membres de son parti, la Coalition Avenir Québec (CAQ), le lundi 2 avril dernier.

« S’occuper des gens de 21 municipalités, en plus de devoir passer de trois à quatre jours par semaine à Québec, ça demande beaucoup d’énergie. […] C’est une fonction palpitante, mais exigeante », a-t-il commenté.

Assis dans la chaise de député depuis 2012 (deux mandats), M. Spénard croit avoir toujours été au service des gens. « Je suis fier d’avoir bien représenté mes citoyens. Ils sont souvent découragés du système de fonctionnaires et ceux qui viennent me voir sont parfois démunis. Ce n’est pas drôle quand tu ne sais pas où appeler… »

André Spénard continuera d’occuper ses fonctions jusqu’au 1er octobre, soit le jour des élections. Pendant la campagne électorale, il se dit prêt à appuyer le futur candidat que désignera la CAQ. « Je vais épauler le suivant. Je ne vire pas libéral! »

Les défis de son successeur seront nombreux selon le député sortant, dont la Véloroute de la Chaudière, le manque de main-d’œuvre (qui passe par la transformation du système d’immigration « pourri à l’os » aux dires de M. Spénard), ou encore poursuivre les efforts afin que le Centre médical de La Nouvelle-Beauce puisse être considéré comme une superclinique.

Qu’est-ce qui cloche?

Les bons souvenirs sont nombreux dans la mémoire d’André Spénard. Pourtant, il n’a jamais pu comprendre la trop grande partisanerie en politique. « Il y a de bonnes idées dans chacun des partis. Si on travaillait plus ensemble, il me semble qu’on règlerait plusieurs dossiers… Quand t’es député, t’es député de tout le monde. Alexandre Cloutier (ancien député péquiste de Lac-Saint-Jean) en avait fait mention. […] Il faut redorer le blason de la politique. Des plus jeunes têtes pourraient peut-être amener quelque chose de nouveau, pour que les politiciens ne soient plus vus comme des vendeurs de chars usagés. »