Mise en demeure à saveur acéricole envers Maxime Bernier

POLITIQUE. > Un message de Maxime Bernier sur sa page Facebook lui a valu une mise en demeure de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ).

Dans sa publication datée du 5 février, le député de Beauce a dénoncé le monopole de la FPAQ et l’obligation des producteurs acéricoles à vendre leur sirop d’érable à celle-ci, ajoutant que cette situation est débile.

«Même sur Netflix, on parle de cette histoire folle. Dans l’épisode cinq de la série documentaire Dirty Money, une productrice de sirop d’érable de ma circonscription de Beauce y est interviewée. Elle peut tout vous raconter sur ce cartel», dit Maxime Bernier.

Il fait ici référence à Angèle Grenier, productrice de Sainte-Clotilde qui souhaitait porter en Cour suprême le droit de vendre son sirop où elle veut sans passer par la FPAQ. La cour a refusé d’entendre son appel et elle s’est retirée de la production acéricole.

«Cette soi-disant Fédération ne se soucie pas de nos libertés. Ils l’ont poursuivie parce qu’elle vendait elle-même son sirop au lieu de passer par eux. Ils disent qu’elle est hors-la-loi à cause de ça. La loi devrait être modifiée de façon à ce que la Fédération soit considérée comme hors-la-loi», a écrit Maxime Bernier.

«Dans une société libre, de telles organisations contrôlantes et autoritaires ne devraient pas exister. Nous devons défendre les gens ordinaires qui sont intimidés par ces cartels et qui ont le soutien des bureaucrates», a-t-il ajouté.

Opinion conservée

C’est le 21 février, sur son site web, que Maxime Bernier a confirmé la réception de cette mise en demeure. Rappelant les grandes lignes de ses propos, il précise que Louis Coallier, l’avocat de la FPAQ, exigeait des excuses pour la supposition que l’organisme agissait en hors-la-loi.

Maxime Bernier s’est excusé sur ce point, mais a refusé le retrait de son message sur Facebook et l’ajout d’une mention spécifiant que l’affirmation n’était pas soutenue par les décisions judiciaires rendues au Canada.

«Le pouvoir exercé par la Fédération est légal et supporté par les décisions judiciaires. C’est justement ça le problème. Alors que les cartels sont normalement interdits dans la presque totalité des secteurs de l’économie, nos gouvernements ont donné le pouvoir à celui-ci et à certains autres de contrôler la production et de persécuter les producteurs qui refusent de se conformer à ses diktats», croit Maxime Bernier.

Le titre du texte sur sa réplique, Libérez le sirop d’érable, confirme que son point de vue n’a pas changé malgré la démarche judiciaire. «Je vais poursuivre mon combat pour qu’un jour, la loi change et qu’elles (organisations) soient abolies», conclut-il.