Aliments Maple Leaf fermera son usine de Saint-Anselme

L’usine des Aliments Maple Leaf de Saint-Anselme, autrefois connue sous le nom des Charcuteries Roy, cessera ses opérations. Près de 90 personnes perdront ainsi leur emploi au cours des prochains mois.

@R:La nouvelle a été annoncée jeudi dernier au personnel qui avait été réuni pour l’occasion. La direction justifie sa décision par l’absence de possibilités d’expansion selon Éric Lamoureux, porte-parole des Aliments Maple Leaf. «L’usine étant à Saint-Anselme depuis une cinquantaine d’années, l’absence d’espace de même que les difficultés potentielles de la réaménager et de la moderniser ont toutes fait partie de la décision. Des études de marché, réalisées relativement à l’avenir des collations et des pâtés de viande transformés à l’usine, ont aussi fait partie de l’équation.»

Les employés, membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Maple Leaf Saint-Anselme (CSN), s’expliquent mal les raisons qui ont poussé la direction à prendre une telle décision, d’autant que la production fonctionnait à pleine capacité. «Les lignes de productions roulaient actuellement à plein régime. On ne sentait pas de baisse de production.  Au contraire, le travail ne manquait pas», explique le président du syndicat, Jean-François Renaud. Il estime que l’usine aurait pu être réaménagée et modernisée malgré tout. «Nous sommes déçus que l’employeur choisisse de transférer sa production à l’extérieur, plutôt que de procéder à une modernisation de notre usine. Ce sont des emplois qui ne reviendront jamais», a-t-il déploré.

La priorité des Aliments Maple Leaf est dirigée vers les employés dans le but de les supporter pour la suite des choses indique M. Lamoureux. «C’est la raison pour laquelle nous les avons prévenus plusieurs mois à l’avance. Des services sont déjà offerts pour permettre une transition et leur permettre de dénicher autre chose. Du personnel sera en permanence à l’usine pour intervenir à cet effet.»

La fermeture de l’usine n’est heureusement pas pour demain. M. Lamoureux indique que les premières mises à pied pourraient avoir lieu en mars 2018. «On s’attend à ce que ce soit vers la fin du deuxième trimestre ou le début du troisième trimestre de 2018 après une diminution par étape de la production.»

Réactions syndicales

C’est avec étonnement et déception que les 70 employés syndiqués de l’usine Aliments Maple Leaf ont appris la fermeture de leur usine. Ils s’expliquent mal les raisons qui ont poussé la direction à prendre une telle décision, d’autant que la production fonctionnait à pleine capacité.

« Les lignes de productions roulaient actuellement à plein régime. On ne sentait pas de baisse de production.  Au contraire, le travail ne manquait pas » explique le président du syndicat, Jean-François Renaud. L’usine, véritable institution dans la région de Bellechasse, aurait pu être réaménagée et modernisée, selon le syndicat. « Nous sommes déçus que l’employeur choisisse de transférer sa production à l’extérieur, plutôt que de procéder à une modernisation de notre usine. Ce sont des emplois qui ne reviendront jamais ».

Perte d’un symbole

Le nouveau maire de Saint-Anselme, Yves Turgeon, a appris la nouvelle et s’est dit très peiné pour les gens qui y travaillent. «C’est un symbole pour Saint-Anselme et qui a fait notre renommée longtemps avec la Charcuterie Roy et ses cretons, ses pâtés, ses saucisses. C’est la famille Roy aussi. C’était des gens impliqués dans la municipalité, alors c’est une tradition qui disparaitra.»

M. Turgeon observe également que la main d’œuvre de l’entreprise est majoritairement féminine. «Le lieu de résidence d’une famille est souvent choisi par les femmes et en fonction de leur lieu de travail alors ce serait triste de voir des gens déménager. Il est aussi possible de garder notre monde, car l’agroalimentaire est important dans la région avec Prodal à Saint-Charles et Olymel à Saint-Henri entre autres, alors peut-être certaines personnes trouveront quelquechose rapidement.»

Il entend voir qu’elles sont les possibilités relatives à la présence de l’entreprise à Saint-Anselme et à l’avenir du bâtiment. «Comme municipalité, notre défi sera de peut-être les garder à Saint-Anselme par une nouvelle entreprise ou reconvertir ce bâtiment et essayer de mobiliser des gens autour de ce dossier.»